prolétaire

PROLÉTAIRE

nom
Étymologie : xive siècle, au sens 1 ; xviiie siècle, au sens 2. Emprunté du latin proletarius, « qui n’est pris en considération par l’État qu’à raison des enfants qu’il engendre », dérivé de proles, « race, lignée, descendance », lui-même dérivé de alere, « nourrir ».
1.  N. m. Marque de domaine : Antiquité romaine. Citoyen de la sixième et dernière classe du peuple, la plus pauvre, qui était exempte d’impôts. Sous le consulat de Marius, il fut décidé que les prolétaires pourraient faire partie de l’armée, qui, dès lors, se professionalisa.
2.  N. Personne exerçant un travail manuel en échange d’un salaire relativement bas qui constitue son seul revenu ; par extension, ouvrier salarié de l’industrie. Les prolétaires d’une usine, d’une exploitation. Spécialement. Dans la doctrine marxiste. Celui, celle qui, ne possédant pas les capitaux, vend sa force de travail (par extension, s’applique aussi au travail intellectuel). La lutte des classes oppose capitalistes et prolétaires. « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! », phrase de conclusion du Manifeste du parti communiste, écrit par Karl Marx et Friedrich Engels (1848), qui devint le mot d’ordre des marxistes.
▪  Adjectivement. Relatif à cette catégorie de la population et, spécialement, aux ouvriers ; qui la caractérise. Un quartier prolétaire. Il est issu d’une famille prolétaire. Par extension. Les peuples prolétaires, désigne les peuples pauvres des sociétés préindustrielles.
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