pèlerin, -ine

PÈLERIN, PÈLERINE

nom (rare au féminin).
Étymologie : xie siècle, au sens d’« étranger » ; xiie siècle, au sens actuel. Issu du latin peregrinus, « étranger, qui concerne l’étranger », lui-même dérivé de l’adverbe peregri, composé à l’aide de *pero, « lointain », et ager, « champ, territoire, contrée ».
1.  Homme ou femme qui, par dévotion, accomplit un pèlerinage en un lieu consacré. Ces pèlerins vont à Rome, à Jérusalem, à Chartres. Les pèlerins de La Mecque, de Bénarès.
▪  Dans la tradition chrétienne. Pèlerin de Saint-Michel, personne qui va en ce lieu de culte ou qui en revient. Les pèlerins de Saint-Jacques avaient pour emblème une coquille. Le bâton, le bourdon, le manteau du pèlerin, les attributs de ceux qui voyageaient à pied vers les Lieux saints. Dans l’Écriture sainte. Les pèlerins d’Emmaüs, à qui le Christ apparut, après avoir ressuscité, et rendit l’espoir.
▪  Proverbes anciens. Rouge au soir, blanc au matin, c’est la journée du pèlerin, voir Matin. Pluie du matin n’arrête pas le pèlerin.
2.  Par extension. Personne qui voyage pour servir une cause. Un pèlerin de la paix. Expr. Prendre son bâton de pèlerin, se déplacer pour répandre ses idées.
3.  Fig., fam. et vieilli. Personne qui a de l’adresse, de la finesse, avec qui il est délicat de traiter. Vous ne connaissez pas le pèlerin !
4.  En apposition, entre dans l’appellation courante de divers animaux. Faucon pèlerin, autre nom du faucon commun. Requin pèlerin, requin géant qui vit dans les mers tempérées et se nourrit de plancton. Criquet pèlerin, qui, à certaines périodes, se déplace en formant des nuées dévastatrices.
▪  Marque de domaine : vènerie. Cerf pèlerin, cerf adulte ou vieillissant qui abandonne son habitat d’origine et se déplace, solitaire, de forêt en forêt.
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