nom

NOM

nom masculin
Étymologie : ixe siècle. Issu du latin nomen, de même sens.
■  Mot qui sert à désigner un être, une chose ou un ensemble d’êtres, de choses.

I.

I. Marque de domaine : grammaire. Mot, le plus souvent invariable en genre et variable en nombre, qui désigne un être, une chose unique, ou des êtres, des choses appartenant à la même espèce, et qui est susceptible d’occuper dans la phrase diverses fonctions (dans cet emploi spécialisé, on dit aussi Substantif).
Le nom et le verbe. Nom masculin, nom féminin. Un nom qui ne s’emploie qu’au pluriel. Un complément de nom. La déclinaison d’un nom en grec, en latin, en allemand. Nom propre, qui désigne un être ou une chose unique, par opposition à Nom commun, qui s’applique à une catégorie générale d’êtres, d’objets ou de concepts (on disait autrefois Nom appellatif ou, subst., appellatif). Les noms propres prennent la majuscule. « Paul, Martin » sont des noms propres, comme « France, Vésuve » ; « livre, table, mur » sont des noms communs. Nom collectif ou, subst., collectif, qui désigne plusieurs personnes ou plusieurs choses de même espèce. « Foule, multitude, amas, décombres » sont des noms collectifs. Nom de nombre ou Numéral, voir ce mot.

II.

II. 
1.  Le mot ou l’ensemble de mots par lequel on désigne une personne, pour la distinguer de toutes les autres. Nom de personne. Nom de baptême, prénom donné lors du baptême (on dit aussi, familièrement, Petit nom). Louis, premier du nom. Il a pour nom, on lui donna pour nom Pierre. Un homme du nom de… Nom de famille, patronyme ou matronyme, ou association de ces deux noms. Nom d’usage, qui n’est pas reconnu par l’état civil mais peut figurer sur certains documents administratifs. Nom de jeune fille, porté par une femme avant son mariage. Un grand nom, un nom illustre. Ce nom s’est éteint, se dit d’une famille dont le nom n’est plus porté, faute de descendants. Relever un nom, prendre le nom d’une famille éteinte. Transmettre, donner son nom. Écorcher le nom de quelqu’un. Rappelez-moi votre nom. Décliner ses nom, prénoms, titres et qualités. Un ouvrage publié sans nom d’auteur. Il a pris ce nom dans la clandestinité. On a fait courir ce libelle sous son nom. Prête-nom, voir ce mot. S’emploie également à propos des animaux. Dans le « Roman de Renart », le lion porte le nom de Noble, le loup celui d’Ysengrin.
▪  Spécialement. Un nom d’emprunt, un faux nom, grâce auquel on préserve son incognito. Nom de guerre, voir Guerre. Pour les écrivains, on parle de Nom de plume et, pour les comédiens, de Nom de théâtre. Nom de religion, que les religieux prennent ou reçoivent en entrant dans certains ordres.
▪  Loc. et expr. Un nom à coucher dehors (par ellipse de à coucher dehors avec un billet de logement), difficile ou impossible à prononcer, à retenir. Mettre un nom sur un visage, se rappeler le nom d’une personne en la voyant. Connaître quelqu’un de nom, en avoir entendu parler. On dit, dans le même sens : Son nom ne m’est pas inconnu.
▪  Par métonymie. Se dit de la personne elle-même, ou de la réputation qui lui est attachée, du souvenir qui reste d’elle. Il est fâcheux que son nom ait été mêlé à ce scandale. Veiller à l’honneur de son nom, à la réputation de sa famille. La gloire de son nom, sa renommée. Son nom est tombé dans l’oubli. Expr. Se faire un nom, acquérir la notoriété. Il s’est fait un grand nom dans sa spécialité. Il ne laissera aucun nom, la postérité ne retiendra rien de lui, de son œuvre. Les grands noms du royaume, sous l’Ancien Régime, les familles issues de la plus ancienne noblesse. On dit de même : Les grands noms de la finance, de l’industrie, pour désigner des dynasties de financiers, d’industriels, etc.
▪  Marque de domaine : religion. Invoquer le nom de Dieu, l’adorer, l’implorer. Loué soit le nom du Seigneur ! Tu ne jureras point le nom du Seigneur, tu ne l’invoqueras pas en vain, tu ne blasphèmeras pas. Le saint nom de Jésus, de Marie. « Que votre nom, que ton nom soit sanctifié », paroles du Notre Père. « Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit », invocation accompagnant le signe de croix.
▪  Marque de domaine : droit. Mettre un bien au nom de quelqu’un, lui en transférer la propriété. Procéder, agir au nom et comme tuteur, en qualité de tuteur. Céder ses droits, noms, raisons et actions, transférer les droits et titres en vertu desquels on prétend à quelque chose, qu’on fait valoir en justice. Répondre d’une chose en son propre et privé nom, en être personnellement responsable. On dit de même : Être attaqué, poursuivi en son propre et privé nom, être attaqué, poursuivi directement et personnellement. Être en nom dans une affaire, être associé dans une affaire. Société en nom collectif, société commerciale formée, sous la même raison sociale, par plusieurs associés qui sont solidairement responsables du passif.
2.  Appellation propre à un être, à une chose, et qui les distingue à l’intérieur d’une espèce, d’une catégorie. Nom de pays, de peuples. Noms ethniques. Noms géographiques. Noms de lieux, ou toponymes. Le nom d’une rue, d’un hôtel.

III.

III. 
1.  Mot par lequel on désigne tous les êtres ou toutes les choses d’une même espèce, d’une même catégorie. Chercher le nom d’un objet. Comme son nom l’indique… Nom générique, spécifique, qui désigne un genre, une espèce. Le nom d’un animal, d’une plante. Nom scientifique ou nom savant, par opposition à Nom usuel ou nom courant. Nom commercial, nom déposé, nom de marque. Le cachemire tire son nom du lieu où il est fabriqué. Jurons familiers exprimant la colère, l’impatience (par substitution au juron blasphématoire Nom de Dieu !). Nom de nom ! Nom d’un petit bonhomme ! Nom d’un chien ! Nom d’une pipe !
▪  Spécialement. Qualité, titre que l’on attribue à une personne ; qualification qui peut être appliquée à une personne ou à une chose. Un homme digne de ce nom. À ceux qui commettent de telles actions, on refusera le nom d’hommes. Le respect du nom du père. Il est indigne du nom d’ami. Un tel gouvernement n’est que l’anarchie sous un autre nom. Une dictature qui n’ose pas dire son nom, qui conserve les apparences de la liberté.
▪  Dans certains tours restrictifs ou négatifs, Nom désigne le mot, la vaine apparence, par opposition à la chose. Sans élections libres, la démocratie n’est qu’un nom.
▪  Expr. fig. Appeler, nommer les choses par leur nom, ne pas affaiblir la vérité, parler sans détour, sans ménagement. Traiter quelqu’un de tous les noms, le couvrir d’injures. Cela n’a pas de nom, c’est une chose qui n’a pas de nom, se dit d’une action indigne, d’un procédé inqualifiable. Péj. Cette façon d’agir a un nom, présente un caractère d’infamie. Loc. Sans nom, que l’on se refuse à nommer, qui est indicible. Une horreur sans nom.
2.  Loc. adv. De nom, se dit d’une personne qui se trouve investie d’une charge, d’une fonction, sans pouvoir la remplir effectivement, sans en exercer réellement les prérogatives. Avant d’être sacré à Reims, Charles VII n’était roi que de nom.
▪  Loc. prép. Au nom de, de la part de ; en lieu et place de. Il est venu nous solliciter au nom de son frère. En considération de, eu égard à. Je vous demande cela au nom de notre ancienne amitié. Spécialement. Au nom de la loi, formule qu’emploient les agents de la force publique avant une intervention, une interpellation. Au nom de la loi, je vous arrête ! Au nom du peuple français, du président de la République…
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