messe

MESSE

nom féminin
Étymologie : xe siècle. Emprunté du latin chrétien missa, « congé après un office », puis « office ».
■  Marque de domaine : religion chrétienne. Office liturgique au cours duquel le prêtre, auquel s’unissent les fidèles, offre, selon le rite prescrit, le sacrifice du corps et du sang de Jésus-Christ sous les espèces du pain et du vin. Dire, célébrer la messe. Servir la messe. Aller à la messe. Entendre la sainte messe (vieilli). La première partie de la messe, ou liturgie de la Parole, comprend la lecture de l’épître et de l’évangile ainsi que, entre les lectures, le chant d’un psaume et de l’alléluia ; la seconde partie est formée de l’offertoire, de la prière eucharistique et de la communion. L’ordinaire de la messe contient des textes chantés ou récités par les fidèles, tels que le Kyrie, le Gloria, le Credo, le Sanctus et l’Agnus Dei. Le propre de la messe se compose d’antiennes (l’introït, l’offertoire et la communion) et d’oraisons (la collecte, la prière sur les offrandes et la prière après la communion) qui varient en fonction du calendrier liturgique. Livre de messe. Vin de messe, le vin consacré au moment de l’eucharistie.
▪  Messe conventuelle, capitulaire, paroissiale. Messe du jour, fixée par le calendrier liturgique. Messe dominicale. Messe de minuit, qui est dite dans la nuit de Noël.
▪  Messe basse, par opposition à Messe chantée ou à Grand-messe. Messe solennelle. Messe pontificale, papale. Messe en musique, où le plain-chant est remplacé par des compositions musicales écrites sur les paroles des chants liturgiques.
▪  Faire dire une messe à l’intention ou en mémoire de quelqu’un. Messe votive, qui est dite dans une intention particulière. Messe d’action de grâces, de mariage. Messe de requiem. Messe du bout de l’an, célébrée à la mémoire d’un défunt un an après sa mort. Messe rouge (anciennement), messe que les cours souveraines de justice faisaient célébrer après les vacances pour leur rentrée, et à laquelle elles assistaient en robe rouge.
▪  Par analogie. Messe noire, messe sacrilège en l’honneur de Satan.
▪  Loc. et expr. fig. Grand-messe, voir ce mot. Faire des messes basses, échanger à voix basse des confidences, des secrets. La messe est dite, l’affaire est close, tout est fini. « Paris vaut bien une messe », paroles qu’Henri IV aurait prononcées lorsqu’il dut se convertir au catholicisme pour affermir sa position sur le trône de France, et qu’on emploie pour signifier qu’il faut consentir quelque sacrifice pour assurer le succès d’une entreprise.
▪  Par métonymie. Ensemble de compositions musicales écrites sur les paroles des chants liturgiques de cet office. Composer une messe. Messe polyphonique. La « Messe en si mineur » de Jean-Sébastien Bach. La « Messe du couronnement » de Mozart. Une messe de Palestrina, de Gounod.
  Titres célèbres : La Messe de l’athée, d’Honoré de Balzac (1836) ; Les Trois Messes basses, conte des Lettres de mon moulin, d’Alphonse Daudet (1866).
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