incertain, -aine

INCERTAIN, INCERTAINE

adjectif et nom
Étymologie : xive siècle. Dérivé de certain, d’après le latin incertus, de même sens.

I.

I. Adjectif.
1.  Qui n’est pas certain, pas assuré, qui ne peut être tenu pour acquis ; qui est soumis à des aléas. Le succès est fort incertain. Rien n’est plus incertain que sa venue, que sa nomination. La victoire est restée longtemps incertaine. Une nouvelle incertaine. Leur soutien est incertain. Ses chances sont incertaines. Le résultat de cette élection est incertain. Subst. Sacrifier le certain à l’incertain.
▪ Spécialement. Le temps est incertain, il est variable, il est possible qu’il se gâte.
2.  Qui n’est pas fixé, qui reste indéterminé. La réunion aura lieu à une date incertaine. Des peintures rupestres qui remontent à une époque incertaine. Le lieu de la rencontre est encore incertain. Sachant que rien n’est plus certain que la mort mais que son heure est incertaine, formule initiale de certains testaments au xviie siècle.
3.  Qui est vague, qui n’a pas une forme ou une nature bien arrêtée. Une lueur incertaine. Des contours incertains. Éprouver des sentiments incertains.
▪ Par extension. Qui manque d’assurance ; qui est hésitant, peu précis. Une voix, une démarche incertaine. Les premiers pas incertains d’un enfant. S’exprimer dans un français incertain.
4.  Se dit d’une personne qui manque de certitude ou de résolution. Être incertain de son sort, de son avenir. Elle demeure incertaine sur le parti à prendre. Ils sont incertains de ce qu’ils doivent faire. Suivi d’une proposition interrogative indirecte. Il était incertain s’il devait rester ou partir. Sans complément. C’est un garçon incertain, indécis, irrésolu. Un caractère, un esprit incertain.

II.

II. Nom masculin.
Marque de domaine : bourse. Monnaie dans laquelle s’expriment les variations d’un taux de change. Coter l’incertain, exprimer l’équivalent en monnaie nationale d’une quantité fixe de monnaie étrangère. La Bourse de Paris cote l’incertain, elle donne au dollar, par exemple, une contre-valeur en francs, alors que la Bourse de Londres, qui cote le certain, donne à la livre une contre-valeur en dollars.
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