horreur

HORREUR

nom féminin
Étymologie : xiie siècle. Emprunté du latin horror, « hérissement, frisson d’effroi, terreur sacrée ».

I.

I. Mouvement violent de l’être causé par quelque chose d’affreux, de révoltant ou de terrible.
1.  Saisissement d’effroi, de répulsion, généralement accompagné de symptômes physiques tels que frémissement, mouvement de recul, etc. Une horreur profonde, une indicible horreur. Être saisi d’horreur. Frémir, pâlir d’horreur. Pousser un cri d’horreur. Ce spectacle le glaça d’horreur. On n’y saurait penser sans horreur, qu’avec horreur.
▪ Loc. verb. Faire horreur, provoquer ce saisissement. La vue du sang lui fait horreur. Ce crime a fait horreur à tous. Cet endroit lugubre et désolé fait horreur. Par exagération. Cela fait horreur, c’est à faire horreur, se dit d’une chose extrêmement laide, ou faite sans goût, sans habileté.
▪ Litt. Sentiment de crainte mystérieuse. Une horreur sacrée. Frémir d’une sainte horreur. La forêt, la lande, les ténèbres lui inspiraient une certaine horreur.
2.  Par extension. Répulsion profonde, violente hostilité à l’égard d’une personne ou d’une chose. Éprouver, concevoir de l’horreur pour quelque chose, quelqu’un. Elle a pris cet individu en horreur. Il ne lui inspire que de l’horreur. Inspirer à quelqu’un l’horreur du mensonge. Être un objet d’horreur pour quelqu’un, être en horreur à quelqu’un. L’excès de ses malheurs lui a fait prendre l’existence en horreur.
▪ Loc. verb. Avoir horreur de. Il a horreur de la foule. Elle a horreur de l’hypocrisie. Par affaiblissement. Ne pas supporter. Avoir horreur de perdre. Avoir horreur d’être dérangé. Avoir horreur du tabac, du bruit.

II.

II. Par métonymie.
1.  Caractère de ce qui est horrible, effrayant, sinistre. L’horreur d’un crime, d’un forfait. L’horreur d’un cachot, d’une prison. L’horreur du tombeau, de la mort. L’horreur du supplice. Connaître toute l’horreur de la misère. Envisager toute l’horreur de la situation.
▪ Absolument. Partout régnaient le carnage et l’horreur. Une vision, un spectacle d’horreur. Un film d’horreur, qui tire tous ses effets d’images, de situations, d’atmosphères propres à susciter la peur et la répulsion. Expr. Pour comble d’horreur. Atteindre les sommets de l’horreur.
▪ Litt. Caractère de ce qui inspire une crainte mystérieuse. L’horreur d’une forêt profonde.
2.  Être, objet, acte, évènement, etc., propre à inspirer l’effroi, la répulsion, l’indignation. Il est l’horreur de ses semblables. C’est l’horreur du genre humain. Ce qu’il a fait est une horreur. Exclam. Horreur ! Quelle horreur ! Au pluriel. Les horreurs de la guerre. Cette ville assiégée éprouva toutes les horreurs d’un siège. Être en proie aux horreurs de la famine. Commettre des horreurs. Il a fait mille horreurs. Le récit de tant d’horreurs épouvante.
▪ Fam. Chose ou personne particulièrement laide ou défectueuse en son genre. Ce tableau, ce chien est une horreur. Iron. Musée des horreurs, rassemblement d’objets hideux.
▪ Spécialement. Propos par lesquels on attribue des actes déshonorants à quelqu’un. Dire des horreurs de quelqu’un. On a colporté des horreurs sur son compte. Propos obscènes. Il se plaît à raconter des horreurs.
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