grenier

GRENIER

nom masculin
Étymologie : xiie siècle, guernier. Issu du latin granarium, « endroit où l’on conserve le grain », dérivé de granum, « grain, graine ».
1.  Partie la plus haute d’un bâtiment rural, où l’on entrepose les grains ou les fourrages et, par extension, bâtiment isolé destiné au même usage. Grenier à blé. Grenier à foin. Grenier sur pilotis. Avoir du blé dans son grenier. Expr. C’est du blé en grenier, c’est un profit assuré.
▪ Marque de domaine : histoire. Grenier à sel, sous l’Ancien Régime, magasin où le sel était entreposé, puis vendu au prix majoré du droit de gabelle, sous la surveillance de l’autorité publique. Par extension. Juridiction où l’on jugeait en première instance les matières regardant la gabelle. Greniers publics ou, sous la Convention, Greniers d’abondance, vastes magasins où l’on gardait des grains en réserve pour les temps de disette publique.
▪ Fig. Province, région fertile qui fournit un pays en blé, en céréales. La Sicile était le grenier de l’Italie antique. La Beauce est un des greniers de la France.
2.  Étage d’une maison d’habitation situé immédiatement sous le comble. Aller, monter au grenier. Entreposer des meubles au grenier. Aménager une chambre dans un grenier. Expr. fam. De la cave au grenier, depuis la cave jusqu’au grenier, dans toute la maison, de fond en comble. Fouiller une maison de la cave au grenier, dans ses moindres recoins.
3.  Marque de domaine : marine. Charger des marchandises en grenier (vieilli), les charger à même le bateau, sans les mettre dans des sacs ou des caisses, en vrac. Un navire chargé de grains en grenier. Charger en grenier du sel, du sucre, du charbon.
▪ Par métonymie. Plancher mobile disposé dans la cale pour protéger ces marchandises.
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