envoyer

ENVOYER

conjugaison verbe transitif et pronominal Conjugaison : (j’envoie, nous envoyons ; j’envoyais, nous envoyions ; j’envoyai ; j’enverrai ; j’enverrais ; que j’envoie ; que j’envoyasse ; envoie, envoyons ; envoyant ; envoyé).
Étymologie : xe siècle. Du bas latin inviare, « marcher sur, parvenir », d’où « envoyer ».

I.

I. Verbe transitif.
1.  Faire partir une ou plusieurs personnes vers une destination donnée, dans une intention précise. Envoyer des enfants à l’école, au bord de la mer, en vacances, chez des amis, dans un pays étranger. Envoyer un messager. Envoyer des émissaires auprès d’une puissance alliée. Spécialement. Déléguer des représentants à une assemblée. Ce département envoie quatre députés à l’Assemblée nationale.
▪ Absolument. Vieilli. Envoyer chez quelqu’un, faire prendre de ses nouvelles par un tiers.
▪ Suivi d’un infinitif ou d’une proposition infinitive. On a envoyé des troupes fraîches pour relever la garnison. Envoyez un voisin prévenir la famille. On l’a envoyé nous attendre à la gare. Elliptiquement. César envoya reconnaître la place (vieilli). J’ai envoyé chercher le médecin.
▪ Expr. Envoyer quelqu’un à la mort, à la guillotine, à l’échafaud, prononcer son arrêt de mort et, fig., l’exposer à un très grand péril, à une mort presque certaine. Lui confier cette mission, c’est l’envoyer à la mort. Envoyer quelqu’un ad patres (fam.), dans l’autre monde, le faire mourir. Fig. Envoyer quelqu’un au diable, à tous les diables, le maudire ou le repousser avec colère, avec violence. Il ne lui a pas envoyé dire, il lui a parlé sans ménagement. Fam. Envoyer promener quelqu’un ou envoyer quelqu’un au bain, sur les roses, l’envoyer paître, se débarrasser de lui brusquement, avec rudesse. Envoyer quelqu’un au tapis, mettre à terre son adversaire au cours d’un combat de boxe et, fig., remporter sur un rival une nette victoire.
2.  Expédier ; faire porter, faire parvenir à une personne. Envoyer une carte, un colis à un ami. Je lui ai envoyé un télégramme de félicitations. Ils s’envoient des lettres quotidiennes. Envoyez-moi votre catalogue. Envoyer des marchandises par la route, par avion. Envoyer ses vœux à quelqu’un. Envoyer des secours.
▪ Par extension. Lancer vivement, avec force. Envoyer un ballon. Envoyer des projectiles. Envoyer un coup de pied, un gifle. Par analogie. Envoyer des injures. Envoyer un baiser. Fam. et iron. Voilà un coup, un mot bien envoyé, qui porte juste.
▪ Spécialement. Marque de domaine : militaire. Envoyer les couleurs, hisser le pavillon national. – Marque de domaine : marine. Envoyer une voile, des voiles, les hisser. Envoyer par le fond, couler.
3.  En parlant d’une divinité, d’une puissance surnaturelle, du destin. Adresser, attribuer, donner en partage. Les biens et les maux que le ciel, que le destin nous envoie. Le sort nous a envoyé de cruelles épreuves. Expr. C’est le ciel qui vous envoie, vous arrivez juste à propos.
4.  Spécialement. Émettre, lancer. Le Soleil nous envoie des radiations multiples. Ce satellite nous envoie des images de la Terre.

II.

II. Verbe pronominal.
Vulgaire. Boire ou manger avec voracité, avec gloutonnerie ; consommer avec plaisir. S’envoyer un verre de vin, un bon dîner, etc. ◉ Remarque : Emploi déconseillé.
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