envoyer

3e édition

ENVOYER.

v. a.
■  Donner ordre, faire ensorte qu’une personne aille, ou qu’une chose soit portée en certain lieu. Envoyer un homme à la campagne, en Province, en Italie, en mer, à la ville. Envoyer des chevaux. Envoyer un paquet par le Messager, par le Courier. Envoyer des étrennes. Envoyer du secours dans une place. Les ennemis envoyérent reconnoître la place. Envoyer faire compliment.
On dit prov. Envoyer en l’autre monde, pour dire, Faire mourir. Ces maladies qui ont couru ont envoyé bien des hommes en l’autre monde. On dit, d’un Médecin mal habile, qu’Il a envoyé son malade en l’autre monde. Il est du style familier.
On dit, Envoyer promener, Envoyer paître, pour dire, Econduire quelqu’un, lui refuser quelque chose avec mépris, avec rudesse. Il est du style familier.
■ Envoyer, se dit aussi, Dans les choses morales. Les biens & les maux que Dieu nous envoie, &c.
On le dit aussi, De toutes les choses qui nous viennent de Dieu. Dieu nous a envoyé de la pluie, du beau temps, une bonne année, &c.
On dit, que La ratte envoie des vapeurs au cerveau, & que le vin envoie des fumées à la tête.
■ Envoyé, ée. part. Il a les signif. de son verbe.
Il est quelquefois substantif, & alors il signifie, Un Ministre envoyé d’un Prince Souverain, ou d’une République dans la Cour d’un autre Prince ; & c’est un grade inférieur à celui d’Ambassadeur. Il est Envoyé d’un tel Prince. Envoyé extraordinaire. Il n’y a point d’Ambassadeur de tel Prince en cette Cour, il n’y a qu’un Envoyé. Il a été Envoyé extraordinaire du Roi en tel Royaume. L’Envoyé d’Angleterre, de Florence, de Gènes.
On appelle la femme d’un Envoyé, Envoyée. L’Envoyée de Gènes.
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