énervé, -ée

ÉNERVÉ, ÉNERVÉE

adjectif
Étymologie : xive siècle. Participe passé d’énerver.
1.  Anciennement. Qui a subi le supplice de l’énervation. Subst. Un énervé. Les énervés de Jumièges, nom donné, suivant une légende du xiie ou du xiiie siècle, aux deux fils de Clovis II, qui, après avoir subi le supplice de l’énervation, furent abandonnés dans un bateau sur la Seine avant d’être recueillis par les moines de l’abbaye de Jumièges.
2.  Marque de domaine : chirurgie. Qui a subi une énervation. Un rein énervé. Spécialement. Un lapin énervé, dont on a enlevé les tendons et les fibres nerveuses (on dit plutôt dénervé).
3.  Fig. et vieilli. Dont les forces physiques ou morales sont diminuées. Un être énervé par la mollesse, l’oisiveté. Par analogie. Un style énervé, sans vigueur.
4.  Qui est dans un état de nervosité inhabituel. Très énervé, il laissa éclater sa colère. Par métonymie. Qui traduit la nervosité. Un geste énervé. Répondre d’un ton énervé.
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