appeler

APPELER

conjugaison verbe transitif Conjugaison : (j’appelle, nous appelons ; j’appelais, nous appelions ; j’appelai ; j’appellerai ; j’appellerais ; appelle, appelons ; que j’appelle, que nous appelions ; que j’appellasse ; appelant ; appelé).
Étymologie : xe siècle. Emprunté du latin appellare, « pousser vers, aborder, adresser la parole (à) ».

I.

I. Pourvoir d’un nom.
1.  Désigner par un nom, nommer. Les magistrats qu’on appelait à Rome tribuns du peuple. Un chien appelé Azor. Comment appelle-t-on cette roche ? Ce métal fut appelé uranium. Elle appela son fils Jacques. Pron. Son fils s’appelle Jacques. Comment vous appelez-vous ? Henri Beyle a choisi de s’appeler Stendhal en littérature. Cette fleur s’appelle anémone. Expr. Appeler les choses par leur nom, ne pas affaiblir la vérité, avoir son franc-parler. Appeler un chat un chat, parler sans circonlocutions.
2.  Désigner une personne ou une chose par le terme qui la définit le mieux. J’appelle ami celui qui restera fidèle dans l’adversité. On l’a appelé voleur, fripon. Peut-on appeler courageuse une action si téméraire ? Pron. Une telle conduite s’appelle folie. Cela s’appelle parler (fam.), voilà qui s’appelle parler (vieilli), voilà ce qui s’appelle parler, voilà des propos énergiques et nets. C’est ce qui s’appelle un chef-d’œuvre, cela mérite ce nom. Voilà ce qui s’appelle un marché de dupes.
3.  Spécialement. Prononcer à voix haute le nom de quelqu’un, en faisant l’appel nominal des membres d’un groupe, d’une assemblée. On a appelé tous les élèves de la classe. Je ne me suis pas entendu appeler, je n’ai pas entendu appeler mon nom quand on a lu cette liste. Marque de domaine : droit. Appeler une cause, lire tout haut le nom des parties, afin que les avocats viennent plaider. On vient d’appeler votre cause. La cause sera appelée à son tour.

II.

II. Faire venir.
1.  Inviter quelqu’un à venir en prononçant son nom. Il appela à haute voix son compagnon. On vous appelle par la fenêtre. Appeler son chien. Par extension. Appeler à l’aide, au secours ou, absolument, appeler, crier pour demander de l’aide, du secours et, par analogie, demander son appui à quelqu’un. Le blessé appelle, appelle au secours, appelle un voisin à son secours. Il nous a appelés au secours pour régler sa dette.
▪ Spécialement. Appeler quelqu’un au téléphone, entrer en communication téléphonique avec lui. Elliptiquement. Appelez-moi pour me confirmer le rendez-vous.
▪ Par analogie. En parlant d’un animal. Émettre son cri pour attirer un de ses congénères. La brebis appelle l’agneau. La vache appelle le taureau. La poule appelle ses poussins. Spécialement. Appeler des oiseaux en imitant leur cri.
▪ Expr. proverbiale. C’est le chien de Jean de Nivelle, qui s’enfuit quand on l’appelle.
2.  Inviter à venir ; réclamer la présence de quelqu’un. Appeler un médecin, un prêtre. Appeler sa famille auprès de soi. Tous les responsables furent appelés à une réunion. Ce musicien fut appelé à la cour. Expr. Appeler au combat, en duel (vieilli), défier. Marque de domaine : droit. Inviter quelqu’un à se présenter devant une juridiction. Les parties ont été appelées en justice. Appeler un témoin. Être appelé comme expert. – Marque de domaine : militaire. Appeler sous les drapeaux ou, absolument, appeler, convoquer une ou plusieurs classes pour le service militaire ou en raison de la mobilisation. Il a été appelé en 1950.
▪ Fig. Chercher à attirer. Appeler sur une famille la bénédiction du ciel. Appeler sur quelqu’un le mépris public, s’efforcer de le rendre l’objet du mépris public. Appeler la pluie de ses vœux.
3.  Avertir quelqu’un qu’il peut ou doit se trouver en un lieu déterminé, accomplir une action déterminée. Les cloches appellent les fidèles à l’église. Le signal appelle à l’exercice, au travail. La sonnerie vient d’appeler au déjeuner. Par analogie. Ce beau temps nous appelle à la promenade.
▪ Fig. Exiger la présence de quelqu’un. J’irai où l’honneur, où le devoir m’appelle. Mes affaires m’appellent ailleurs.
▪ Spécialement. Désigner pour remplir une fonction, une mission. Appeler quelqu’un à un poste ministériel, au commandement des armées. Il fut appelé à siéger au conseil. Cet homme d’État fut appelé par les évènements à sortir de sa retraite. Ses compétences l’appelaient à exercer cette charge. Dieu appela saint Paul à l’apostolat.
4.  Rendre nécessaire ; exiger, réclamer. Ce crime appelle un châtiment. Ces abus appellent une réforme. La situation appelle tous nos soins. Cette question en appelle une autre, l’évoque nécessairement. Ce verbe appelle un complément. Appeler l’attention, l’attirer. J’appelle votre attention sur ce point.
▪ Expr. proverbiales. La violence appelle la violence. Le sang appelle le sang.
5.  Intransitivement. Marque de domaine : droit. Frapper d’appel une décision. En appeler d’un jugement devant la juridiction supérieure. Fig. J’appelle, j’en appelle de votre décision, je la conteste, je refuse de m’y soumettre.
▪ Par extension. Expr. En appeler à, invoquer, s’en remettre à. J’en appelle à votre témoignage. J’en appelle à votre bonne foi, à votre probité. En appeler à la postérité, s’en référer au jugement de la postérité.
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