mors

7e édition

MORS.

s. m.
Assortiment de toutes les pièces de fer qui servent à brider un cheval, comme l’embouchure, les branches, la gourmette, etc.
Il se dit, en particulier, de La pièce qui se place dans la bouche du cheval pour le gouverner. Mors rude, doux. Mors à bossettes. Les branches, les bossettes d’un mors. Ce mors blesse la bouche de votre cheval. Il faut à ce cheval un mors plus doux, plus fort, plus rude. Un cheval qui joue, qui se joue, qui badine avec son mors, qui mâche son mors.
Prendre le mors aux dents, se dit D’un cheval dont la bouche est tellement échauffée, qu’elle devient absolument insensible, et qu’il s’emporte, sans que le cavalier ou le cocher puisse le retenir, le mors n’opérant pas plus d’effet sur les barres, que si le cheval le tenait serré entre les dents. Les chevaux prirent le mors aux dents, et entraînèrent la voiture.
Fig. et fam., Prendre le mors aux dents, se dit D’un homme qui, n’écoutant plus les avis ni les remontrances de ceux qui dirigeaient sa conduite, se livre tout entier à ses passions. Si vous n’avez la main ferme, ce jeune homme prendra le mors aux dents et vous échappera. Il se dit aussi D’une personne qui se met en colère, qui s’emporte subitement. On lui a fait un léger reproche, il a pris le mors aux dents. Il se dit encore D’une personne qui, ayant été quelque temps dans l’indolence, dans l’inaction, change tout à coup, et se livre au travail avec ardeur. Ce jeune homme était paresseux, il a pris le mors aux dents, et maintenant il travaille avec une ardeur extraordinaire.
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