jusque

7e édition

JUSQUE.

■  Préposition qui marque un certain terme au delà duquel on ne passe pas, qu’on n’excède point. Depuis la Loire jusqu’à la Seine. De Paris jusqu’à Rome. Depuis Pâques jusqu’à la Pentecôte. Il alla jusqu’en Afrique. Jusqu’à ce que cela soit fait. Jusqu’à ce qu’on l’ait contenté. Il en fut affligé jusqu’à en être malade. Jusqu’à la mort. On n’avait point vu cela jusqu’à cette heure, jusqu’ici, jusqu’à présent, jusqu’à notre temps. Lisez ce livre jusqu’au dixième feuillet, jusqu’au bout. Jusqu’où faut-il que j’aille ? Jusque-là. Jusqu’à quel temps, jusqu’à quand souffrirez-vous que… Allons ensemble jusqu’à tel endroit. Ils en vinrent jusque-là qu’on crut qu’ils s’allaient battre. On n’aurait jamais pensé qu’il s’abaisserait jusque-là. Jusque sur le trône. Jusque dans les enfers. Jusque par-dessus la tête. Jusqu’au revoir. Jusqu’à nouvel ordre. Jusqu’à concurrence de telle somme. On écrit quelquefois, Jusques, avec une s à la fin, quand une voyelle suit ; et l’on fait sentir la liaison. Jusques au ciel. Cette nouvelle n’était pas encore venue jusques à nous. Jusques à quand ?
Fam., Jusqu’à tant que, se dit quelquefois pour Jusqu’à ce que.
Jusque, marque aussi quelque excès, quelque chose qui va au delà de l’ordinaire, soit en bien, soit en mal. Il aime jusqu’à ses ennemis. Ils ont tué jusqu’aux enfants. Il n’est pas jusqu’aux valets qui ne s’en mêlent. Tous les pères, jusqu’aux plus graves, jouent avec leurs enfants. Il salua tout le monde, jusqu’au moindre des valets. Il fait sa cour à tout le monde, jusqu’aux derniers commis des ministres. Voyez jusqu’où va leur licence.
Vous pouvez cliquer sur n’importe quel mot pour naviguer dans le dictionnaire.