encore

7e édition

ENCORE.

adv. de temps.
■  Il s’emploie pour marquer que l’action ou l’état dont il s’agit se continue, se continuera ou s’est continué jusqu’au temps indiqué par le verbe ou par les autres circonstances du discours. Elle vit encore. Il vivra encore dans vingt ans. Il régnait encore il y a vingt ans. Il est encore au lit. Il n’est pas mort, il respire encore. Il n’est encore que sous-officier.
Encore, avec la négation, suivie de pas ou de point, sert à indiquer que, jusqu’au moment dont il s’agit, une certaine chose n’existe pas ou n’a pas eu lieu, mais qu’elle doit, devrait ou pourrait exister, avoir lieu. Il n’est pas encore jour, encore nuit. Il n’était pas encore venu. Comment, vous n’êtes pas encore habillé ! Il n’est pas encore en âge. Il n’est pas encore temps d’agir. On ne l’a pas encore vu s’impatienter. Êtes-vous prêt à partir ? Pas encore, c’est-à-dire, Je ne suis pas encore prêt à partir.
Il signifie aussi, De nouveau. Donnez-nous encore à boire. Je veux encore essayer si je pourrai réussir.
Il signifie aussi, De plus. Outre l’ordre qu’on lui avait donné, on lui commanda encore de… On ajoute encore à cela que…
Il s’emploie quelquefois avec la conjonction Mais, par opposition à Non seulement. Non seulement il est libéral, mais encore il est prodigue.
Il se joint également à l’adverbe Plus, lorsqu’on veut exprimer qu’une qualité, qu’une chose enchérit sur une autre. Il est encore plus riche que son frère. Ils ont déjà beaucoup obtenu, mais ils veulent plus encore. Ils exigent encore plus, encore davantage. On le joint d’une façon analogue à certains verbes qui marquent augmentation ou diminution. Cela augmentait encore sa tristesse. Cela réduit encore son revenu, déjà si modique.
Il se place de même au commencement d’une phrase où l’on exprime une restriction qui enchérit sur ce qu’on vient de dire. Ce mot n’est guère usité que dans telle science, encore ne l’emploie-t-on que rarement.
Il signifie quelquefois, Du moins. Encore s’il voulait se relâcher sur ce point, on pourrait lui accorder le reste.
En poésie, on écrit indifféremment Encor ou Encore, selon le besoin.
Encore, s’emploie aussi comme une sorte d’interjection, lorsqu’on reproche à quelqu’un une récidive, une nouvelle marque d’obstination, d’opiniâtreté. Eh quoi ! encore ! ou tout simplement, Encore !
Encore que. loc. conjonctive. Bien que, quoique. Encore qu’il soit jeune, il ne laisse pas d’être sage.
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