ébranler

7e édition

ÉBRANLER.

v. a.
■  Donner des secousses à une chose, en sorte qu’elle ne soit plus dans une ferme assiette. Cette mine, cette batterie a ébranlé le bastion. Les vents ont ébranlé la maison. Ce coup lui a ébranlé le cerveau.
Il s’emploie figurément, dans le même sens. Un empire que les discordes ont ébranlé. Ébranler le pouvoir de quelqu’un. Ébranler le crédit public.
Il se dit aussi figurément en parlant Des personnes, et signifie, Émouvoir quelqu’un, l’étonner, faire qu’il soit moins ferme dans la situation d’esprit où il était, dans ses opinions, dans ses résolutions. Ces raisons l’ont fort ébranlé. Les menaces ne sauraient m’ébranler. Les malheurs, les disgrâces n’ont point ébranlé son courage, sa constance. On dit de même, Ébranler la résolution de quelqu’un, ébranler son espoir, etc.
Ébranler, s’emploie souvent avec le pronom personnel. Les voûtes du temple s’ébranlèrent. La montagne s’ébranle. Un empire qui s’ébranle. Une fermeté qui ne s’ébranle jamais.
Il signifie particulièrement, en termes de Guerre, Se mettre en mouvement. Des troupes qui commencent à s’ébranler. La première ligne s’ébranla pour charger les ennemis.
Il se dit également De troupes qui commencent à faire quelque mouvement pour prendre la fuite. Ce régiment était exposé à un si grand feu, qu’il commençait à s’ébranler ; la présence du général le rassura.
Ébranlé, ée. part. passé. Un empire ébranlé.
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