cet

7e édition

CE,

CET,

m.

CETTE,

f. singulier ;

CES,

m. ou f. pluriel.
■  Adjectif démonstratif, qui indique les personnes ou les choses. On met Ce devant les noms qui commencent par une consonne ou par une H aspirée, et Cet devant ceux qui commencent par une voyelle ou par une H non aspirée. Ce cheval. Ce héros. Cet oiseau. Cette femme. Ces animaux. Ce livre-ci. Cet homme-ci. Cette femme-là.
Ce, est quelquefois pronom démonstratif invariable, et signifie, La chose ou même la personne dont on parle. Joint au verbe Être, il entre dans un grand nombre de phrases, qui sont pour la plupart des gallicismes. Il avait dessein d’attaquer, et pour ce, pour ce faire, il commanda… Je lui ai dit telle et telle chose, et ce pour le persuader de… Ce nous fut une grande joie, et plus ordinairement, Ce fut une grande joie pour nous. Ç’a été la cause de bien des malheurs. Ce doit être un beau spectacle. C’est un malheur. C’est agréable. C’est bien. C’est mal. C’est juste. C’est cela. Elle aime à rire, c’est de son âge. C’est se moquer que d’agir ainsi. C’est se moquer d’en user ainsi. Lui donner des conseils, c’est peine perdue, c’est perdre sa peine. Ce fut un grand homme que César. C’est l’avarice et l’ambition qui troublent le monde. Ce qui se passe. Ce que vous voyez. Ce qu’il a dit, je le ferai. Je sais ce que vous êtes et ce qu’ils sont. C’est ce que je disais. C’est de quoi, c’est ce dont je voulais vous parler. C’est à quoi j’ai fait allusion. C’est à n’y pas croire. À ce qu’il me semble, ou Ce me semble. À ce qu’il m’a dit. À ce que je crois. Ce que j’ai de bien, de richesses est à vous. Ce qu’il y a de plaisant, c’est que… Ce qui me choque le plus, c’est son insolence. Ils ne savent ce que c’est que la fuite, ce que c’est que de fuir. Ce que c’est que de nous ! Ce que c’est que d’aimer ! Qu’est-ce ? Qu’est-ce-ci ? Qu’est-ce que c’est ? Qu’est-ce que vous demandez ? Était-ce votre sœur ? Oui, c’était elle. Sont-ce vos enfants ? Oui, ce sont eux. Où est-ce ? Qui est-ce ? Qui est-ce qui m’appelle, qui m’appelait ? C’est votre frère. C’est lui qui l’a fait. Qui que ce soit. Est-ce qu’il part ? Ce n’est pas que je veuille, que je prétende, etc. C’est fait de moi. C’en est fait. C’est à vous à parler. Vous le voulez, n’est-ce pas ? C’est votre tour de parler. C’est à vous de décider. C’est à vous qu’il appartient, qu’il convient de décider. Ce fut aux Français qu’il dut sa victoire. Ce fut comme citoyens qu’ils agirent. C’est sur vous que le châtiment retombera. C’est vous sur qui le châtiment retombera. C’est à vous que je parle. C’est vous à qui je parle. C’est pour vous que je travaille. C’est vous pour qui je travaille. C’est alors, ce fut alors que…
Est-ce là votre voiture ? Oui, ce l’est. Sont-ce vos livres ? Oui, ce les sont. Ces réponses sont grammaticalement correctes, mais on évite de les employer, parce qu’elles ont quelque chose d’affecté, de bizarre : on dit simplement : Oui ; ou, Oui, c’est ma voiture ; oui, ce sont mes livres.
Sur ce. Formule employée par les souverains pour terminer leurs lettres. Sur ce, je prie Dieu qu’il vous ait en sa sainte et digne garde. Les particuliers s’en servent aussi quelquefois, mais familièrement. Sur ce, je vous salue. Sur ce, je vous quitte.
En style de Pratique et de Chancellerie : Et ce, conformément à… Nonobstant lettres à ce contraires. Et en vertu de ce que dessus. À ce qu’il n’en prétendît cause d’ignorance. À ce qu’il n’en ignore.
C’est-à-dire, c’est à savoir. Voyez Dire, Savoir.
C’est pourquoi, Telle est la raison, la cause, le motif pour lequel, etc.
Dans certaines phrases où Ce, suivi du verbe Être, se rapporte à un substantif ou à un pronom au pluriel, on met ce verbe tantôt au singulier, tantôt au pluriel, selon les cas. Ce sont vos frères. J’ai vu vos sœurs ; ce sont de charmantes personnes. Ce sont eux qui ont fait cela. Ce sont vos conseils que je demande. Sont-ce les ennemis qui ont été vaincus ? Ce sont les plaisirs et la gloire qu’il recherche. Ce furent les Français qui assiégèrent cette place. Fût-ce nos propres biens qu’il fallût sacrifier. – C’est nous qui avons remporté la victoire. Ce sera vous, messieurs, qui le ferez. C’est la gloire et les plaisirs qu’il recherche. – Quand ce serait ou quand ce seraient les Romains qui auraient élevé ce monument. Ce n’était ou ce n’étaient que festins, bals, concerts, etc.
Fam., Ce dit-il, ce dit-elle, Dit-il, dit-elle. Je l’aurai, ce dit-il, sans peine. Ces locutions vieillissent.
Fam., Quand ce vint à, Quand il fut question de. Quand ce vint à payer, il se trouva sans argent.
De ce que. loc. conjonctive qui a quelquefois le sens de Parce que ; et quelquefois le sens de Si. De ce que l’on commet une faute, est-ce une raison pour les commettre toutes ? De ce qu’il parle aussi bien sans préparation, on peut conclure qu’il en a l’habitude.
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