proscrire

6e édition

PROSCRIRE.

v. a.
■  Condamner à mort sans forme judiciaire, et en publiant simplement par une affiche le nom de ceux qui sont condamnés. Sylla proscrivit trois ou quatre mille citoyens romains. Les triumvirs proscrivirent tous leurs ennemis. Son plus grand usage est en parlant D’histoire romaine.
Il se dit, par extension, en parlant De certaines mesures violentes prises contre les personnes dans les temps de troubles civils.
Proscrire, signifie aussi, Éloigner, chasser, bannir. Cet homme est dangereux, méchant ; il faut le proscrire de notre société.
Il s’emploie aussi figurément, et signifie, Rejeter, abolir, détruire. Ce mot n’est pas français, il faut le proscrire. On a proscrit cet usage.
Proscrit, ite. participe.
Il s’emploie quelquefois substantivement. Être du nombre des proscrits.
Il se dit, par extension, de Ceux qui n’osent retourner dans leur pays, à cause de quelque fâcheuse affaire. Ce sont de malheureux proscrits.
Prov. et fig., Avoir un jeu de proscrit, des dés de proscrit, Avoir vilain jeu, avoir de mauvais dés.
Fam., Cet homme a une figure de proscrit, Il a une figure qui déplaît à tout le monde. On dit dans le même sens, Il a une figure proscrite.
Proscrit, signifie aussi, figurément et au sens moral, Banni, écarté de l’usage. Ce mot est proscrit. Cette façon d’agir est proscrite.
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