ornement

6e édition

ORNEMENT.

s. m.
■  Parure, embellissement, ce qui orne, ce qui sert à orner. Ce meuble n’est que pour servir d’ornement à ma chambre. Les cheveux sont un grand ornement, sont d’un grand ornement. Un habit tout uni et sans ornement. Une chose dépourvue d’ornements, à laquelle il faudrait quelque ornement. Cette femme est assez belle pour se passer d’ornements, pour n’avoir pas besoin d’ornements. Ornement de bon goût. Des ornements superflus. Prodiguer les ornements.
Il se dit, au sens moral, de Ce qui sert à faire honneur, à donner du lustre à un pays, à un siècle, à une famille, etc. Il est l’ornement de son pays, de sa nation, de son siècle, de sa famille. Elle est l’ornement de son sexe. Il était l’ornement de la cour. La modestie est le plus bel ornement du mérite.
Il se dit, en Rhétorique et en Poésie, Des figures, des formes de style dont on se sert pour embellir le discours. Ornements naturels. Ornement superflu. Ornements affectés, recherchés, ambitieux. La simplicité tient lieu d’ornement. Les ornements du style. Ce récit est trop chargé d’ornements.
Ornement, se dit aussi Des figures de caprice, comme fleurons, rosaces, festons, etc., que différents arts ou métiers emploient comme embellissements. La peinture, la sculpture d’ornement. Ce jeune homme n’a pas réussi dans la figure, il s’est mis à dessiner l’ornement. Ce serrurier exécute fort bien les ornements. Il fait graver, il publie un recueil d’ornements.
Il se dit particulièrement, en Architecture et en Menuiserie, Des sculptures, moulures, etc., qui servent à décorer les différentes parties d’un bâtiment ou d’une boiserie. Les modillons, les mutules, les denticules, les oves, sont des ornements d’architecture. Les ornements de cet édifice n’ont pas été soignés. Cette façade est trop chargée d’ornements. Cette boiserie est trop nue, elle demanderait quelques ornements.
Ornement courant, Tout ornement qui se continue, qui se répète dans une frise ou une moulure. Les entrelacs, les rinceaux, les oves, sont des ornements courants. Mettre un ornement courant dans une frise.
Ornement, se dit encore particulièrement Des peintures faites dans une galerie, pour servir d’accompagnement au sujet principal, et qui n’en font point partie. Ce peintre réussit dans les figures, mais il n’entend pas les ornements. C’est un peintre d’ornements.
Ornement, se dit aussi Des habits sacerdotaux, et autres, dont on se sert pour l’office divin, dans le culte catholique. En ce sens, il se met toujours au pluriel, et comprend plusieurs pièces différentes, comme la chasuble, l’étole, etc. Le prêtre revêtu de ses ornements. L’évêque officia avec les ornements pontificaux.
Il se dit au singulier de Plusieurs pièces d’une même couleur ou d’une même parure, faisant un assortiment entier, dans lequel les habits sacerdotaux et les devants d’autel sont compris. Un ornement blanc. Un ornement rouge. Un tel a donné un ornement riche, magnifique, superbe, à telle église. En ce sens, il a aussi son pluriel, pour signifier Plusieurs assortiments de cette nature. Dans cette sacristie, il y a quantité de beaux ornements.
Vous pouvez cliquer sur n’importe quel mot pour naviguer dans le dictionnaire.