ornement

4e édition

ORNEMENT.

s. m.
■  Parure, embellissement, ce qui orne, ce qui sert à orner. Servir d’ornement à quelque chose. Les cheveux sont un grand ornement, d’un grand ornement. Cet ouvrage est trop nu, il est dépourvu d’ornemens, il y faudroit quelque ornement. Les ornemens de l’Architecture. Cette façade est trop chargée d’ornemens.
En termes de Peinture, on appelle Ornemens, Les peintures faites dans une galerie, pour servir d’accompagnement au sujet principal, au tableau principal, & qui n’en font point partie. Ce Peintre réussit dans les figures, mais il n’entend pas les ornemens.
Ornement, se dit aussi Des habits sacerdotaux, ou autres dont on se sert pour l’Office Divin. En ce sens il se met toujours au pluriel, & comprend plusieurs pièces différentes, comme la chasuble, l’étole, &c. Le Prêtre revétu de ses ornemens. L’Évêque officia avec les ornemens pontificaux.
Il se dit au singulier De plusieurs pièces d’une même couleur ou d’une même parure, faisant un assortiment entier, dans lequel les habits sacerdotaux & les devants d’Autel sont compris. Un ornement blanc. Un ornement rouge. Un tel a donné un ornement riche, magnifique, superbe à une telle Église. En ce sens il a aussi son pluriel, pour signifier plusieurs assortimens de cette nature. Dans cette Sacristie, il y a quantité de beaux ornemens.
Ornement, se dit figurément De ce qui sert à rendre plus recommandable. Il est l’ornement de son siècle. La modestie est un grand ornement pour le mérite.
On appelle dans le discours oratoire, Ornement, Les figures & autres choses dont on se sert pour embellir le discours. Ornemens naturels. Ornement superflu. Ornemens affectés, recherchés. La simplicité tient lieu d’ornement. La prononciation agréable ajoute beaucoup d’ornement à l’éloquence. Ce discours est trop simple, est trop nu, il est dépourvu d’ornemens, il y faudroit quelque ornement. Ce récit est trop chargé d’ornemens.
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