larron, onnesse

6e édition

LARRON, ONNESSE.

s.
■  Celui, celle qui dérobe, qui prend furtivement quelque chose. Fin, subtil larron. C’est un larron. C’est une larronnesse. Le larron a été découvert. On a pris le larron. Les chiens aboient au larron.
Prov. et fig., L’occasion fait le larron, Souvent l’occasion fait faire des choses répréhensibles, auxquelles on n’aurait pas songé.
Fam., Donner la bourse à garder au larron, Confier la garde de l’argent, le soin de la dépense à celui dont on devrait le plus se défier. On dit proverbialement, dans le même sens, Au plus larron la bourse.
Prov., Ils s’entendent comme larrons en foire, Ils sont d’intelligence pour faire quelque chose de blâmable.
Prov., Il ne faut point crier au larron, se dit Quand une marchandise n’a été vendue que ce qu’elle vaut.
Larron, se dit particulièrement Des deux voleurs qui furent mis en croix avec Notre-Seigneur Jésus-Christ, quoiqu’on n’entende pas ordinairement par ce mot Un voleur de grand chemin. Notre-Seigneur fut crucifié entre deux larrons. Le bon larron. Le mauvais larron.
Larron, en termes d’Imprimerie, Pli qui se trouve dans une feuille de papier mise sous la presse, et qui cause une défectuosité dans l’impression. Il se dit aussi d’Un petit morceau de papier qui, se trouvant sur la feuille à imprimer, reçoit l’impression, et laisse un blanc.
Il signifie, en termes de Librairie, Le pli d’un feuillet qui n’a pas été rogné, quand on a relié le livre. Le relieur a laissé plusieurs larrons dans ce volume.
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