guérir

6e édition

GUÉRIR.

v. a.
■  Délivrer de maladie, faire revenir en santé, redonner la santé. Ce médecin l’a guéri d’un mal qui paraissait incurable. Guérir quelqu’un de la fièvre.
Il se dit aussi en parlant Des maux, des maladies. Guérir la fièvre. Guérir une plaie. Cette pommade guérit les engelures.
Il se dit quelquefois absolument. L’art de guérir.
Prov. et fig., C’est un saint qui ne guérit de rien, se dit D’un homme qui a peu de mérite ou peu de crédit, qui ne peut être d’aucun secours.
Prov. et fig., Cela ne me guérira de rien, Cela ne me servira de rien. On dit de même : De quoi guérira, de quoi me guérira cela ?
Guérir, s’emploie aussi avec le pronom personnel. Guérissez-vous. Songez seulement à vous guérir. Votre mal commence à se guérir.
Prov., Médecin, guéris-toi toi-même. Cette phrase, prise figurément, signifie, Gardez pour vous-même les avis que vous donnez aux autres.
Guérir, est souvent neutre, et signifie, Recouvrer la santé. Il est malade, mais il en guérira. J’espère guérir bientôt. Guérira-t-il de cette maladie ?
Il se dit quelquefois Des maux, et des parties affectées de quelque mal. Sa blessure guérit. Son œil ne guérit pas, il est menacé de le perdre.
Guérir, se dit figurément, soit comme verbe actif, soit comme verbe pronominal ou neutre, en parlant Des maux du cœur, de l’esprit ou de l’imagination, tels que les afflictions, les passions, les vices, les travers, etc. Il est difficile de guérir un esprit si malade. Comment guérir cette passion cruelle ? On l’a guéri de l’erreur où il était, de la fantaisie qu’il avait. Cela le guérira peut-être de son indiscrétion. Il était fort attaché à cette opinion, mais il en est guéri maintenant. Il est guéri de son ambition. Il avait une passion extrême pour le jeu, il s’en est guéri, l’en voilà tout à fait guéri. Se guérir d’un préjugé. On ne guérit point de la peur. Son cœur a trop souffert pour guérir jamais.
Guéri, ie. participe.
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