grossir

6e édition

GROSSIR.

v. a.
■  Rendre gros Il a pris un habit qui le grossit, qui lui grossit la taille. Les pluies ont grossi la rivière. Les arrérages ont grossi la somme. La jonction de telles et telles troupes a grossi son armée d’un quart, de la moitié. Ces notes grossiront beaucoup le volume.
Il signifie aussi. Faire paraître gros. Lunette qui grossit les objets.
Il signifie quelquefois figurément, Exagérer. Il cherche à grossit mes torts. La renommée grossit tout.
Prov. et fig., La peur grossit les objets, On s’exagère ce qu’on craint.
Grossir sa voix, Lui donner plus de volume et de gravité, faire la grosse voix.
Grossir, s’emploie avec le pronom personnel, dans ses divers sens. Le nuage s’épaissit, se grossit. La foule se grossissait. Son armée s’est grossie d’une foule de transfuges. La nouvelle s’est grossie de mille détails absurdes.
Il s’emploie aussi neutralement, et signifie, Devenir gros. Je trouve que vous avez bien grossi depuis un an. Après cette pluie, les raisins vont grossir à vue d’œil. La somme etait petite, mais en vingt ans elle a bien grossi, à cause des intérêts. Je trouve que la rivière a grossi. Son armée grossit tous les jours. Aller en grossissant.
Prov. et fig., La pelote grossit, se grossit, Le nombre grossit ; le trouble, la sédition, le péril augmente. On le dit aussi en parlant De torts, de profits, d’intérêts d’argent qui s’accumulent.
Grossi, ie. participe. Un torrent grossi par les pluies.
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