frémir

6e édition

FRÉMIR.

v. n.
■  Être ému avec quelque espèce de tremblement, par l’effet de la crainte, de l’horreur, de la colère ou de quelque autre passion. Je frémis quand j’y pense. Ce récit fait frémir. C’est à faire frémir. Je frémis du péril où tu cours. Je frémissais de l’entendre blasphémer ainsi. Frémir d’horreur. Frémir d’effroi. Frémir de crainte. Frémir de colère. Frémir d’indignation. J’en frémis d’horreur, d’effroi, etc. Frémir de plaisir. Un coursier qui frémit au bruit du canon, au son de la trompette.
Cela fait frémir la nature, se dit De ce qui inspire une horreur profonde.
Frémir, se dit, par analogie, D’une chose qui vibre, qui tremble rapidement et légèrement ; et De ce qui produit, en s’agitant, un bruissement léger, un faible murmure. On l’emploie souvent, en ce sens, dans le style poétique. Une cloche frémit encore après qu’elle a cessé de se faire entendre. Une corde frémit lorsqu’elle est tendue subitement. Faire frémir les cordes d’un instrument. La terre semblait frémir sous nos pieds. J’entendais frémir le feuillage. La vague frémissait autour du vaisseau. Les flots se brisent contre les rochers en frémissant.
Il se dit particulièrement De l’eau et de toute autre liqueur, lorsqu’elle chauffe, et qu’elle est près de bouillir. Cette eau ne bout pas encore, elle ne fait que frémir. On dit dans un sens analogue, La mer frémit, Elle commence à s’agiter.
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