anéantir

6e édition

ANÉANTIR.

v. a.
■  Réduire au néant. Dieu seul peut anéantir les êtres qu’il a créés.
Il se dit par exagération en parlant De diverses choses, et signifie, Détruire absolument. Il n’y a point de fortune si élevée, qu’un revers ne puisse anéantir. Les barbares ont anéanti l’empire romain. Anéantir une coutume.
Anéantir, avec le pronom personnel, signifie, Se dissiper, devenir à rien ou presqu’à rien. Cet homme avait amassé de grands biens, et réuni de grands honneurs dans sa famille : tout cela s’est anéanti. Que d’empires se sont anéantis ! Cette objection s’anéantit d’elle-même.
En termes de Dévotion, S’anéantir devant Dieu, S’abaisser et s’humilier devant Dieu, par la connaissance qu’on a de son néant. Selon l’Écriture, Jésus-Christ s’est anéanti de lui-même, Il a renoncé à sa nature divine en se faisant homme.
Anéanti, ie. participe.
Par exagér., Je suis anéanti, Je suis excédé de fatigue ; et, dans un autre sens, Je suis stupéfait, confondu.
Vous pouvez cliquer sur n’importe quel mot pour naviguer dans le dictionnaire.