troubler

5e édition

TROUBLER.

v. a.
■  Rendre trouble. Les pluies ont troublé la rivière. Si vous remuez ce vin, vous le troublerez. Une frayeur a troublé le lait de cette nourrice. Le tonnerre trouble le vin.
On dit proverbialement d’Une personne qui paroît simple, et qui ne l’est pas. On diroit qu’elle ne sait pas l’eau troubler, on troubler l’eau.
Troubler, signifie figurément, Apporter du trouble, du désordre, causer de la brouillerie. Troubler l’ordre. Troubler le repos public. Troubler un Royaume. Ce malheureux a troublé notre famille, a troublé mon repos. Nous étions en paix, il nous est venu troubler.
Il se dit aussi en parlant Des sens et des facultés de l’âme. Troubler les sens. Troubler la raison, le jugement, l’entendement, l’esprit, la mémoire. La peur lui trouble la raison.
On dit, Troubler un homme, pour dire, Troubler sa mémoire, son jugement, etc.
Il signifie encore, Inquiéter quelqu’un dans la possession, dans la jouissance de quelque bien. Il a été troublé dans la possession de cette Terre, dans la jouissance de ce Bénéfice.
Troubler, se prend pour Interrompre. Troubler un entretien. Troubler la conversation. Il troubla leur tête-à-tête. J’écrivois, il est venu me troubler. Un accident troubla la fête.
Troubler, avec le pronom personnel. Le vin se trouble, pour, Il devient trouble.
On dit, que Le temps commence à se troubler, pour, qu’Il commence à se charger de nuages.
On dit aussi, qu’Un accusé s’est troublé dans son interrogatoire, pour, qu’Il s’est embarrassé ; et, qu’Un Orateur s’est troublé, pour, qu’Il a perdu le fil de son discours.
Troublé, ée. participe.
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