proscrire

5e édition

PROSCRIRE.

v. a.
■  Condamner à mort sans forme judiciaire, et en publiant simplement par une affiche le nom de ceux qui sont condamnés. Sylla proscrivit trois ou quatre mille Citoyens Romains. Les Triumvirs proscrivirent tous leurs ennemis. En quelques États, on proscrit en mettant à prix la tête d’un criminel. Et dans ce dernier exemple, le mot de Proscrire n’exclut point la forme judiciaire. Son plus grand usage est en parlant d’Histoire Romaine.
■ Proscrire, signifie aussi, Éloigner, chasser. Cet homme est dangereux, il faut le proscrire de la société.
Il se dit aussi au figuré, pour dire, Anéantir, détruire, abolir. Ce mot n’est pas François, il faut le proscrire. On a proscrit cet usage.
■ Proscrit, ite. participe. On l’emploie quelquefois substantivem. Être du nombre des proscrits.
Il se dit au figuré De ceux qui n’osent retourner en leur Pays, à cause de quelque mauvaise affaire. Ce sont de malheureux proscrits.
■ Proscrit, signifie aussi figurém. Banni, écarte de l’usage. Ce mot est proscrit. C’est une façon d’agir proscrite. On dit figurément, Cet homme a une figure proscrite, de proscrit, pour dire, Sa figure déplaît à tout le monde.
On dit figurém. et proverbialem. J’ai un jeu de proscrit, des dés de proscrit, pour dire, J’ai vilain jeu, j’ai de mauvais dés.
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