outrer

5e édition

OUTRER.

v. a.
■  Accabler, surcharger de travail. C’est outrer des ouvriers, que de les faire travailler sans relâche. Il s’est outré à courir la poste. Il faut travailler, mais il ne se faut pas outrer.
On dit, Outrer un cheval, pour dire, Le pousser au-delà de ses forces. Mener un cheval si loin au galop, c’est l’outrer.
Outrer, signifie aussi, Offenser quelqu’un grièvement, avec excès, et pousser sa patience à bout. Vous l’avez outré. Vous l’avez tellement outré, qu’il ne vous le pardonnera jamais.
Outrer, signifie aussi, Porter les choses au-delà de la juste raison. Les Stoïciens ont outré la Morale. Ces maximes sont bonnes, mais il ne faut pas les outrer. Outrer une pensée, un sentiment, une comparaison. C’est un homme qui outre tout. Il ne faut rien outrer. Il se met aussi absolument. Il ne faut jamais outrer.
Outré, ée. participe. C’est un homme outré de fatigue. Cheval outré, pour dire, Excédé.
On dit aussi, qu’Un homme est outré, qu’il est outré de douleur, de dépit, de colère, etc. pour dire, qu’Il est pénétré, transporté de douleur, de dépit, de colère, etc.
On dit aussi, Une pensée outrée, des sentimens outrés, sa morale est outrée, le caractère de ce personnage est outré, pour dire, qu’Ils passent les bornes, les limites prescrites par la raison.
On dit encore, qu’Un homme est outré, qu’il est outré en tout, pour dire, qu’En toutes choses il passe les limites de la raison.
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