miracle

5e édition

MIRACLE.

s. m.
■  Acte de la puissance divine, contraire aux lois connues de la nature. Vrai miracle. Faux miracle. Miracle avéré. Ce miracle s’est fait à la vue de toute la Ville. Le don des miracles.
Miracle, se dit aussi par exagération, et se prend d’ordinaire en bonne part, pour exprimer une chose rare, extraordinaire. C’est un miracle qu’il n’ait pas été tué dans une telle bataille. C’est un miracle qu’il se soit sauvé d’un si grand péril.
Il se prend aussi pour tout ce qui est digne d’admiration. Cette machine est un miracle de l’art.
On dit dans le discours familier, en voyant quelqu’un qu’il y a long-temps que l’on n’a vu, C’est un miracle de vous voir.
Quand quelqu’un fait quelque chose qu’il n’a pas accoutumé de faire, et qui est contre son humeur ou contre son caractère, on dit familièrement, qu’Il faut crier miracle.
On dit aussi ironiquement à quelqu’un qui se vante d’avoir fait une chose commune, ou à quelqu’un qui a fait une action maladroite, Voilà un beau miracle. Vous avez fait là un beau miracle.
On dit familièrement d’Une personne qui s’est signalée en quelque occasion, et qui a paru exceller en quelque action, qu’Elle y a fait des miracles.
À Miracle. phr. adv. Parfaitement bien. Cela est fait à miracle. La commission étoit difficile, il s’en est acquitté à miracle. Il est familier.
Pour dire qu’Une chose est très-aisée, on dit, Cela se peut sans miracle.
En parlant d’Un homme qui vient mal-à-propos dans quelque occasion, on dit proverbialement, qu’Il vient là comme diable en miracle, à miracle.
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