livrée

5e édition

LIVRÉE.

s. f.
■  C’étoit anciennement ce qu’on distribuoit aux Officiers des Maisons Royales et des Maisons des Princes, pour leur subsistance et leur entretien. Ainsi chez le Roi on disoit, que Tels et tels Officiers avoient tant de livrées, tant pour leur livrée, soit que la distribution se fît en nature, soit qu’elle se fît en argent.
Livrée, se dit aussi des habits de couleur dont on habilloit les Pages, les Laquais, les Cochers, les Palefreniers, les Postillons, etc. Belle livrée. Riche livrée. La livrée du Roi étoit bleue, avoit le fond bleu. Cet homme a changé sa livrée. On eût maltraité ce laquais sans la livrée qu’il portoit, si l’on n’eût respecté sa livrée. Prendre, porter, quitter la livrée. Il est riche, mais on l’a vu porter la livrée.
On appelle ordinairement Gens de livrée, Tous les Domestiques portant les couleurs. On donne des casaques de livrée aux Gardes-chasse, aux Gardes-bois.
Livrée, se dit aussi collectivement De tous les gens portant une même livrée. Toute la livrée d’un tel Prince, d’un tel Seigneur, accourut au bruit.
Il se dit aussi De tous les laquais en général. La livrée fit une révolte.
On appelle La livrée de la noce, la livrée de la mariée, Les rubans de couleur que l’on donne aux noces de village à un certain nombre de jeunes gens, de jeunes filles.
Livrée, se dit aussi du poil de certains animaux, qui est marqueté jusqu’à un certain âge.
On dit figurément, La livrée de la misère, la livrée de la servitude, pour dire, Le costume ou les marques extérieures auxquelles on peut reconnoître la misère ou la servitude.
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