gratter

5e édition

GRATTER.

v. a.
■  Passer les ongles ou quelque chose de semblable un peu fortement et à plusieurs reprises sur l’endroit où il démange. Gratter la tête, les pieds. Se gratter. Un singe, un chien qui se grattent.
Il signifie aussi quelquefois, avec le pronom personnel, Frotter la partie où il démange. Un cheval qui se gratte contre la muraille. Deux ânes qui se grattent l’un l’autre.
On dit proverbialement, que L’on gratte une personne où il lui démange, pour dire, qu’On lui parle d’une chose qui lui plaît.
On dit aussi proverbialement et par dérision, De deux personnes qui se flattent l’une l’autre, que Ce sont deux ânes qui se grattent.
On dit aussi proverbialement et populairement, lorsqu’un homme prend pour lui ce que l’on dit de fâcheux par un discours général, soit à dessein, soit sans y penser, Qui se sent galeux se gratte, pour dire, que S’il a quelque chose à se reprocher là-dessus, il peut s’appliquer ce que l’on dit.
On dit proverbialement, Trop gratter cuit, trop parler nuit.
Gratter, se dit encore Des animaux qui, avec leurs ongles, remuent la terre. Les poules grattent la terre, p. 659grattent le fumier pour chercher de la pâture.
On dit communément, J’aimerois mieux gratter la terre avec les dents, que de … pour dire, Il n’y a point d’extrémité où je ne me réduise plutôt que de …
Gratter, signifie aussi Ratisser. Gratter du parchemin. Gratter une écriture pour l’ôter de dessus le papier. Gratter une muraille.
On dit, qu’On gratte à la porte du Roi par respect, et qu’on n’y heurte pas.
On dit figurément, Gratter le parchemin, le papier, pour dire, Gagner sa vie dans la basse Pratique.
Gratté, ée. participe.
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