envers

5e édition

[II.] ENVERS.

s. m.
↪ voir aussi : [I.] Envers (prép.)
■  On appelle ainsi dans une étoffe, Le côté le moins beau ; et dans un ouvrage de toile, comme des collets, manchettes, chemises, Le côté de la couture. Voilà l’endroit de cette étoffe, voilà l’envers. Elle n’a ni endroit ni envers.
On appelle Une étoffe à deux envers, Celle dont les deux côtés sont également beaux, c’est-à-dire, proprement, Sans envers. Serge à deux envers. Velours à deux envers.
À l’envers. Façon de parler adverbiale, qui a différentes significations selon les différentes choses auxquelles on l’applique. Ainsi, Mettre un manteau à l’envers, C’est le mettre du mauvais côté de l’étoffe ; Mettre un collet et des manchettes à l’envers, C’est les mettre en sorte que le côté de la couture soit en dehors ; et, Tomber à l’envers, C’est tomber sur le dos.
Il s’emploie aussi figurément en diverses significations. Ainsi on dit familièrement, que Les affaires d’un homme vont à l’envers, pour dire, qu’Elles vont mal ; et, qu’Un homme a l’esprit à l’envers, pour dire, qu’Il a l’esprit faux, qu’il manque de jugement. On dit aussi, Cet accident lui a mis la tête à l’envers, pour dire, Lui a troublé l’esprit.
On dit populairement, Mettre l’âme à l’envers à quelqu’un, pour dire, Le tuer.
Vous pouvez cliquer sur n’importe quel mot pour naviguer dans le dictionnaire.