bourse

5e édition

BOURSE.

s. f.
■  Petit sac de cuir, ou d’ouvrage à l’aiguille, qui s’ouvre et qui se ferme avec des cordons, et où l’on met ordinairement l’argent qu’on veut porter sur soi. Il y en a aussi sans cordons. Bourse de cuir. Bourse de tissu. Bourse de point d’Espagne. Bourse à ressort. Une bourse bien garnie. Une bourse plate et vide d’argent. Vider sa bourse. Mettre la main à la bourse. Avoir toujours la main à la bourse. Tirer de l’argent de sa bourse. Ouvrir, fermer sa bourse.
On dit, Demander la bourse ; la bourse ou la vie, et faire rendre la bourse, pour exprimer Ce que font les voleurs de grands chemins ; et, Couper la bourse, coupeur de bourse, en parlant Des filoux qui dérobent avec adresse.
On appelle Bourse de jetons, Une sorte de grande bourse de velours, où l’on met ordinairement un cent de jetons. Le Garde du Trésor Royal porte tous les premiers jours de l’an une bourse de jetons d’or au Roi.
On dit figurément d’Un homme qui prête volontiers de l’argent à ses amis, lorsqu’ils en ont besoin, que Sa bourse est ouverte à ses amis ; et que Toutes les bourses sont fermées, pour dire, qu’On ne trouve point d’argent à emprunter sur la place.
On dit aussi figurém. d’Un homme qui relâche de ses droits pour l’accommodement d’une affaire, et pour le bien de la paix, qu’Il s’est laissé couper la bourse ; et De l’Arbitre qui l’y a disposé, ou qui l’y a condamné, que C’est celui qui lui a coupé la bourse.
On dit, Avoir la bourse, tenir la bourse, tenir le cordon de la bourse, manier la bourse, pour dire, Avoir le maniement de l’argent ; et De plusieurs personnes qui font leur dépense en commun, qu’Elles font bourse commune, qu’Elles n’ont, qu’Elles ne font qu’une bourse. On dit aussi, Au plus larron la bourse, pour dire, Donner l’argent à garder, la dépense à faire à celui dont on auroit dû le plus se méfier ; Faire une affaire sans bourse délier, pour dire, Sans donner de l’argent ; et d’Un homme riche et pécunieux, que C’est une bonne bourse.
Bourse, en parlant Des paiemens qui se font en Turquie, se prend pour La somme de cinq cents écus.
Bourse, se dit aussi d’Une pension fondée dans un Collége, pour entretenir un Écolier pauvre durant le cours de ses études : et comme il y a des pensions plus fortes les unes que les autres, on appelle Grandes bourses, Les pensions les plus fortes, qui se donnent à ceux qui sont déjà Maîtres ès Arts, afin qu’ils continuent leurs études dans les Facultés supérieures : et Petites bourses, Les moindres pensions, qui se donnent à ceux qui étudient les Humanités ou la Philosophie pour être Maîtres-ès-Arts.
Bourse, se dit aussi en plusieurs villes, Du lieu où s’assemblent les Marchands et les Banquiers pour traiter de leurs affaires. La bourse de Rouen, de Toulouse, d’Anvers, d’Amsterdam, etc.
On appelle aussi Bourse, en termes d’Église, Le double carton couvert d’étoffe, dans lequel on met les corporaux qui servent à la Messe.
On appelle encore Bourses, Deux sacs de cuir, qui se mettent des deux côtés au-devant de la selle du cheval.
Bourse, se dit aussi d’Un petit sac de taffetas noir, où l’on enferme ses cheveux par-derrière. Mettre ses cheveux dans une bourse, en bourse Perruque à bourse. Porter ses cheveux en bourse.
On appelle aussi Bourses, De longues poches de réseau, qu’on met à l’entrée d’un terrier, pour prendre les lapins qu’on chasse au furet. Prendre des lapins dans les bourses.
Bourses, au pluriel, se dit De la peau qui enveloppe les testicules. Avoir les bourses enflées. Avoir un hydrocèle dans les bourses.
Bourse à Pasteur, s. f. ou Tabouret, s. mas. Plante. Elle est astringente et bonne dans les hémorragies.
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