bourrer

BOURRER

conjugaison verbe transitif
Étymologie : xive siècle, au sens de « maltraiter » ; xvie siècle, au sens de « remplir de bourre ». Dérivé de bourre.
1.  Garnir, remplir un objet de bourre et, par extension, de toute autre matière, afin de lui donner de l’épaisseur, de la consistance. Bourrer le collier d’un cheval, le bât d’un âne. Bourrer de laine un matelas. Bourrer de duvet un coussin.
▪ Par analogie. Bourrer une pipe, la remplir de tabac, en le tassant convenablement. Fam. Le poêle était bourré jusqu’à la gueule. Bourrer de linge une armoire, une valise. Un portefeuille bourré de billets de banque. La salle était bourrée de spectateurs.
▪ Spécialement. Marque de domaine : chasse. Se dit d’un chien qui, en poursuivant un lièvre, lui donne un coup de dent et lui arrache du poil. – Marque de domaine : broderie. Faire des points de remplissage entre les tracés du motif pour donner du relief.
2.  Fam. Faire absorber plus qu’il n’est raisonnable. Bourrer un enfant de gâteaux. Pron. Il se bourre de médicaments. Vulgaire. Être bourré, avoir trop bu, être ivre.
▪ Fig. Remplir, souvent avec excès. Une version bourrée de contresens. Cet enfant est bourré de défauts. Un ouvrage bourré de renseignements.
▪ Expr. Bourrer quelqu’un de coups, le battre, le rosser. Bourrer le crâne à quelqu’un, lui en faire accroire, l’abuser, ou le forcer à accumuler des connaissances inutiles. Il s’est laissé bourrer le crâne par des voisins médisants. Il s’efforce de bourrer le crâne à ses élèves.
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