miracle

4e édition

MIRACLE.

s. m.
■  Effet de la puissance divine contre l’ordre de la nature. La résurrection de Lazare est un des grands miracles de Notre-Seigneur. Vrai miracle. Faux miracle. Miracle avéré. Ce miracle s’est fait à la vue de toute la ville.
Miracle, se dit aussi par exagération, & se prend d’ordinaire en bonne part, pour exprimer une chose rare, extraordinaire. C’est un miracle qu’il n’ait pas été tué dans une telle bataille. C’est un miracle qu’il se soit sauvé d’un si grand péril.
Il se prend aussi pour tout ce qui est digne d’admiration. Cette machine est un miracle de l’art.
On dit dans le discours familier, en voyant quelqu’un qu’il y a long-temps que l’on n’a vu, C’est un miracle de vous voir.
Quand quelqu’un fait quelque chose qu’il n’a pas accoutumé de faire, & qui est contre son humeur ou contre son caractère, on dit familièrement, qu’Il faut crier miracle.
On dit d’Une personne qui s’est signalée en quelque occasion, & qui a paru exceller en quelque action, qu’Il y a fait des miracles.
À miracle. adv. Parfaitement bien. Cela est fait à miracle. Il s’est acquitté à miracle de ce qu’on l’avoit chargé de faire. Il est familier.
En parlant d’un homme qui vient mal-à-propos dans quelque occasion, on dit proverbialement, qu’Il vient là comme diable en miracle.
On dit aussi proverbialement, Il vient là comme diable en miracle, ou à miracle, pour dire, qu’Il vient à contre-temps pour lui.
Pour dire qu’une chose est très-aisée, on dit, Cela se peut sans miracle.
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