paître

3e édition

PAÎTRE.

v. a. Conjugaison : Je pais, tu pais, il paît, nous paissons &c. Je paissois. Je paîtrai. Paissez. Que je paisse. Je paîtrois. Paissant. Les autres temps ne sont point en usage.
■  Il se dit proprement des bestiaux qui broutent l’herbe, qui la mangent sur la racine. Les bestiaux qui paissent l’herbe. Mener paître des moutons. Un fermier qui fait paître ses chevaux dans le pré de son voisin. Il y a des espèces d’oiseaux qui paissent, comme les oisons, les grues, les poules.
On dit fig. & famil. qu’On envoie paître quelqu’un, pour dire, qu’On le renvoie avec mépris. Vraiment s’il me vient parler de cela, je l’envoierai bien paître. Vous avez vû comme je l’ai envoyé paître.
En termes de Fauconnerie, on dit, Paître un oiseau, pour dire, Lui donner à manger. On a oublié à paître ces oiseaux, il faut les paître.
■ Paître, se dit figur. Des Curez & des Evêques chargez du soin des ames. Il faut qu’un Curé ait soin de paître son troupeau, de paître ses ouailles du pain de la parole.
■ Se paître. v. n. p. Se nourrir. Il se dit des oiseaux carnaciers. Les corbeaux se paissent de charogne.
On dit figur. qu’Un homme se paît de vent, se paît de chimères.
■ Pu. part. passif. Il n’est d’usage qu’en termes de Fauconnerie. Un faucon qui a pu.
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