censeur

3e édition

CENSEUR.

s. m.
■  Celui qui reprend ou qui contrôle les actions d’autrui. Sans épithète, il se prend d’ordinaire en mauvaise part. C’est un censeur, pour dire, C’est un homme qui trouve à redire à tout. Il se prend en bonne, en mauvaise part, & c’est l’épithète qui le détermine. Un juste censeur. Un équitable censeur. Un rude censeur. Un censeur sévère, chagrin, injuste.
Chez les Romains, on appeloit, Censeur, Un Magistrat, qui tenoit un registre du nombre des Citoyens & de leurs biens, & qui avoit droit de rechercher leurs mœurs & leur conduite.
Censeur, se dit aussi, d’Un critique, qui juge des ouvrages d’esprit. Consulter un Censeur solide & éclairé.
On appelle, Censeurs Royaux, & absolument, Censeurs, Ceux que le Chancelier de p. 240France commet pour l’examen des Livres. Un tel a été nommé Censeur de cet ouvrage. Ce Censeur a eu tort d’approuver ce livre.
Dans l’Université on appelle, Censeurs, certains Officiers nommez pour examiner la capacité des récipiendaires. En Sorbonne, les Censeurs donnent leur suffrage par billets.
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