pasque

2e édition

PASQUE.

subst. fem.
■  Feste solemnelle que les Juifs celebroient tous les ans le quatorziesme de la Lune d’aprés l’Equinoxe du Printemps, en memoire de leur sortie d’Egypte. La Pasque des Juifs. quand les Juifs faisoient la Pasque. Nostre Seigneur celebra la Pasque avec ses Disciples.
p. 219En termes de l’Escriture Sainte, Immoler la Pasque, manger la Pasque, Se dit de l’agneau que les Juifs immoloient & mangeoient pour celebrer la feste de Pasque.
Pasque, & plus ordinairement Pasques. La feste que l’Eglise solemnise tous les ans en memoire de la Resurrection de Nostre Seigneur, & qui se celebre tousjours le premier Dimanche qui suit immediatement la pleine Lune de l’Equinoxe. En cette acception il est masculin. Quand Pasques sera venu. dés que Pasques est passé. la veille de Pasque. le temps de Pasques.
On appelle, La quinzaine de Pasques, Tout le temps qui est entre le Dimanche des Rameaux & celuy de Quasimodo inclusivement : Et La semaine de Pasques, Le temps qui est entre la feste de Pasques & le Dimanche de Quasimodo aussi inclusivement. Tout Chrestien est obligé de communier à Pasques à sa paroisse, ou dans la quinzaine de Pasques. je vous payeray à Pasques, au terme de Pasques, à Pasques prochain.
On appelle, Pasques Fleuries, Le Dimanche des Rameaux, qui precede immediatement celuy de Pasques ; Et Pasques Clauses, Le Dimanche de Quasimodo qui suit immediatement celuy de Pasques. Et alors Pasques est feminin, & ne se dit qu’au pluriel.
On dit aussi au feminin & au pluriel, Faire ses Pasques, pour dire, Faire ses devotions, communier un des jours de la quinzaine de Pasques. Il a fait aujourd’huy ses Pasques. se mettre en estat de faire de bonnes Pasques. On trouve dans tous nos livres François au dessus de soixante ans, Faire ses Pasques, pour dire simplement, Faire ses devotions & communier, soit à Noël ou à la Pentecoste, ou à quelque jour que ce soit indépendamment de la feste de Pasques.
On appelle, Œufs de pasques, Les presents qu’on fait en ce temps là à de enfants, à des valets, à des ouvriers.
On dit prov. Se faire poissonnier la veille de Pasques, pour dire, S’engager dans un parti, dans une affaire, lors qu’il n’y a plus aucun avantage à en esperer.
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