Dire, Ne pas dire
Dire, Ne pas dire • Emplois fautifs
(4/05/2018)

Carapaçonner pour Caparaçonner

Les noms carapace et caparaçon ont des sens assez proches. Le premier a d’abord désigné le tégument dur, plus ou moins épais, protégeant partiellement le corps de certains animaux, puis, par analogie, tout système de protection. On parlera ainsi de la carapace osseuse du tatou et l’on dira qu’une carapace de béton abritait les pièces d’artillerie. Le second, caparaçon, désignait, au Moyen Âge, l’armure de guerre d’un destrier, puis la housse d’apparat dont on couvrait les chevaux pour les tournois et les cortèges. Aujourd’hui, c’est le nom que l’on donne à la housse rembourrée qui protège le cheval dans les courses de taureaux.
Ces deux mots sont aussi très proches par l’étymologie. Carapace est emprunté de l’espagnol carapacho, probablement dérivé d’un radical préroman *kar(r)‑, « coquille ; abri ». Caparaçon nous vient de l’espagnol caparazon, altération de carapazon, nom qui a la même origine préromane que carapace. On sera donc indulgent avec qui emploie les formes carapaçon et carapaçonner, mais on rappellera cependant que seuls caparaçon et caparaçonner sont corrects.
On dit On ne dit pas
Le cheval du picador porte un caparaçon de cuir Le cheval du picador porte un carapaçon de cuir
Il s’est caparaçonné contre les critiques Il s’est carapaçonné contre les critiques.
■ Voir dans le dictionnaire : CaparaçonCaparaçonnerCarapace
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