Dire, Ne pas dire
Dire, Ne pas dire • Emplois fautifs

Perd-t-il ? Vend-t-il ?

Dans les mots terminés par un d et qui se lient aux mots qui suivent, c’est-à-dire quand ceux-ci commencent par une voyelle ou un h muet, ce d se prononce « t ». On dit ainsi quan-t-il viendra ; un gran-t-homme ; c’est aussi le cas pour fond dans l’expression de fon-t-en comble. Ces mots étaient plus nombreux à l’époque de Littré qui, dans son Dictionnaire, écrit à l’article Brigand : « Le d ne se lie pas dans le parler ordinaire ; dans le parler soutenu on dit un brigan-t-armé ». On trouve les mêmes remarques aux articles Fécond (un fékon-t-écrivain) et Profond (un profon-t-archéologue). Si ces formes ne s’entendent plus guère, la prononciation en « t » de d final se maintient quand on a un verbe à la forme interrogative : Que vend-elle ? Que perd-il ? On rappellera donc que, puisque le d se prononce « t », il est interdit d’en rajouter un, comme on le voit hélas trop souvent sur les bandeaux déroulants de telle ou telle chaîne télévisée.
on écrit on n’écrit pas
Que prend-elle ? Que prend-t-elle ?
Qui attend-on ? Qui attend-t-on ?
■ Voir dans le dictionnaire : PerdreVendre
Retrouvez l’intégralité des rubriques Dire, Ne pas dire
sur le site de l’Académie française.
Vous pouvez cliquer sur n’importe quel mot pour naviguer dans le dictionnaire.