scolastique

SCOLASTIQUE

adjectif et nom féminin
Étymologie : xiiie siècle. Emprunté du latin scholasticus, « d’école », puis « lettré, savant ; étudiant » et, en latin médiéval, « chef d’une école ecclésiastique », lui-même emprunté du grec skholastikos, « qui a du loisir, qui consacre son loisir à l’école ; qui concerne l’étude ».
1.  Adj. Relatif à l’enseignement dispensé dans les écoles ecclésiastiques et les universités d’Europe, du xiie au xviie siècle, qui se fondait sur une méthode visant à concilier les systèmes de pensée des philosophes grecs avec la théologie héritée des Pères de l’Église, la raison avec la foi ; qui professe cet enseignement. La logique ou la dialectique, la rhétorique et la grammaire constituent la base de la formation scolastique. Le mot du latin scolastique « conceptualis » a donné « conceptuel » en français. Dans « Gargantua », Rabelais raille l’enseignement scolastique. Un philosophe, un théologien scolastique ou, elliptiquement et subst., un scolastique.
▪ Péj. Qui, par une abstraction et un formalisme excessifs, produit des raisonnements figés, stériles.
2.  N. f. Philosophie, théologie telle qu’elle s’est développée dans les écoles ecclésiastiques et les universités d’Europe, du xiie au xviie siècle, en suivant la méthode propre à l’enseignement scolastique. La scolastique médiévale. Le fondement de la scolastique est l’étude de la Bible. La scolastique s’appuie sur le raisonnement syllogistique. Thomas d’Aquin fut un maître de la scolastique. Au masculin. Philosophe, théologien adepte de cette méthode.
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