revanche

I. REVANCHE

nom féminin
Étymologie : xiiie siècle. Déverbal de (se) revancher.
↪ voir aussi : II. Revanche (n. f.)
1.  Action par laquelle on reprend sur quelqu’un l’avantage qu’il avait pris ou par laquelle on se venge d’un méfait ; résultat de cette action. Une revanche militaire contre l’ennemi, sur l’ennemi. Avoir, prendre sa revanche. Marque de domaine : histoire. La revanche, l’aspiration à venger l’honneur de la France après la défaite de 1870, qui marqua la vie politique et intellectuelle jusqu’à la Grande Guerre. Le général Boulanger était surnommé le « général Revanche ».
▪ Fig. Ce qui permet de compenser une situation, un état défavorables. C’est une revanche sur le malheur.
▪ Désigne aussi plaisamment une action par laquelle on rend la pareille. Surtout dans la locution À charge de revanche. J’accepte votre aide, mais à charge de revanche.
▪ Spécialement. Marque de domaine : jeux. Marque de domaine : sports. Seconde partie, jouée pour donner à celui qui a perdu la première l’occasion de tenter de nouveau sa chance. Voulez-vous votre revanche ? Gagner la revanche, puis faire la belle.
2.  Loc. adv. En revanche, en retour, en contrepartie, en compensation. Je veux bien céder sur ce point, en revanche vous devez accepter mes conditions.
▪ Par extension. Avec une valeur adversative. Cette édition est plus ancienne mais, en revanche, elle n’est pas complète. Je ne le connais pas ; en revanche, j’ai entendu parler de lui.
Remarque
On veillera à ne pas oublier le sens fort de cette locution et à n’employer celle-ci que lorsque le contexte ne s’y oppose pas. Ainsi, comme le faisait remarquer Gide, on ne dirait pas : « Mon frère et mon mari sont revenus saufs de la guerre ; en revanche, j’y ai perdu mes deux fils ».
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