pénitence

PÉNITENCE

nom féminin
Étymologie : xie siècle. Emprunté du latin paenitentia, « repentir, mortification », lui-même dérivé de paenitere, « être mécontent de ».
1.  Regret amer d’avoir offensé Dieu et volonté de ne plus retomber dans ses péchés, repentir suivi d’expiation. La vertu de pénitence. Une pénitence sincère, tardive. Prêcher la pénitence.
▪  Marque de domaine : religion catholique. Sacrement de pénitence ou de la pénitence, celui des sept sacrements de l’Église par lequel le prêtre, au nom de Dieu, absout les péchés au terme de la confession (on dit, depuis le deuxième concile du Vatican, Sacrement de réconciliation). Tribunal de la pénitence, désigne le lieu où se confessent les fidèles, le confessionnal, ou bien encore le prêtre qui entend la confession. Par métonymie. Peine que le confesseur impose au pécheur en réparation de ses fautes. Accomplir, faire sa pénitence. Le prêtre lui a donné pour pénitence dix Pater et dix Ave.
▪  Par extension. Ensemble d’austérités, de sacrifices que les fidèles s’imposent ou qui leur sont imposés par l’Église pour expier leurs péchés. Vivre dans la pénitence. Faire pénitence. Temps de pénitence, temps liturgique consacré à l’expiation des fautes. Le carême est un temps de pénitence. Des exercices de pénitence. Le jeûne, la macération sont des formes de pénitence. Le cilice est un instrument de pénitence. Se donner la discipline en pénitence. Psaumes de pénitence ou de la pénitence, nom donné aux sept psaumes attribués à David qui expriment le repentir du pécheur. Le Miserere et le De profundis sont des psaumes de pénitence. (On dit aussi Psaumes pénitentiaux.)
▪  Expr. fig., fam. et vieillies. Faire pénitence, faire mauvaise chère. Faire pénitence sur le dos de quelqu’un, faire payer ses fautes par autrui.
2.  Fig. Peine qu’on inflige à quelqu’un pour sanctionner une faute. Mettre un enfant en pénitence. Voilà une rude pénitence pour une faute bien légère. Pour pénitence de votre insolence, vous serez mis en retenue.
▪  Vieilli. Dans certains jeux de société, sanction, peine infligée à ceux qui ont perdu ou qui ont enfreint les règles (aujourd’hui, on dit plutôt Gage).
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