mérite

MÉRITE

nom masculin
Étymologie : xiie siècle. Emprunté du latin meritum, « prix, salaire ; attitude, conduite qui mérite quelque chose ».
1.  Au singulier. Ensemble des qualités qui rendent une personne ou ses actions dignes d’estime et de louange. Un mérite éminent. Sa réussite est due à son mérite personnel, à son seul mérite. Avoir du mérite, bien du mérite. Citer les lauréats par ordre de mérite. Loc. adj. De mérite. Un homme de mérite, d’un rare mérite, de peu de mérite. Ce sont des gens de mérite.
▪  Par extension. Le temps seul décide du mérite des ouvrages. Cette pièce n’est pas sans mérite.
▪  Dans certaines expressions, désigne le titre qu’on aurait à l’estime, à l’éloge. Se donner le mérite de quelque chose, en tirer gloire et avantage. Il n’a pas manqué de s’attribuer auprès de nous le mérite de ce succès. Il n’y a pas grand mérite à cela.
▪  S’emploie dans la dénomination de nombreux ordres honorifiques français et étrangers. Ordre national du Mérite, ordre français créé en 1963 pour récompenser les services rendus à la nation. Être fait officier de l’ordre national du Mérite ou, elliptiquement, officier du Mérite. Ordre du Mérite agricole. Ordre du Mérite maritime. Pour le Mérite, ordre créé sous ce nom au xviiie siècle par Frédéric II de Prusse, et toujours décerné par l’Allemagne.
2.  Qualité remarquable dans l’ordre moral ou intellectuel. On lui reconnaît des mérites exceptionnels, éclatants. Il a le mérite de reconnaître ses torts. Expr. Se faire un mérite de quelque chose, en tirer gloire ou avantage.
▪  Par extension. Le premier mérite de cet exposé est sa concision.
3.  Marque de domaine : théologie chrétienne. Ce qui rend digne de la miséricorde divine. Dieu nous récompensera selon nos mérites.
▪  Spécialement. Les mérites de la Passion de Jésus-Christ ou, elliptiquement, les mérites de Jésus-Christ, ses souffrances et sa mort qui, aux yeux du Père, se substituent aux péchés des hommes. On dit de même les mérites des saints en parlant de leurs souffrances, de leurs œuvres. La réversibilité des mérites, le privilège accordé par Dieu aux membres de l’Église, en vertu duquel les œuvres des justes servent au bien spirituel d’autres personnes.
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