farce

II. FARCE

nom féminin
Étymologie : xive siècle. Emploi métaphorique de farce I, le latin médiéval désignant par farsa, de farsus (voir Farce I), les commentaires en langue vulgaire introduits dans la liturgie comme de la farce dans un mets.
↪ voir aussi : I. Farce (n. f.)
1.  Marque de domaine : théâtre. Au Moyen Âge, intermède bouffon intercalé dans la représentation des mystères joués sur le parvis des églises ; à l’époque classique, courte pièce de théâtre, généralement satirique, comportant de nombreux jeux de scène, et d’un comique bouffon, parfois grossier. Les farces du théâtre de la Foire. Les joueurs de farces du Pont-Neuf. Farce italienne, opéra bouffe en un acte.
▪ Par métonymie. Genre littéraire caractérisé par le type de procédés comiques utilisés dans la farce. Molière a élevé la farce au rang de la comédie.
▪ Expr. fig. Être le dindon de la farce (fam.), voir Dindon. En voir la farce, arriver facilement au résultat voulu. La farce est jouée, tout est fini, expression attribuée à l’empereur Auguste au moment de sa mort.
 Titre célèbre : La Farce de Maître Pathelin (vers 1465).
2.  Ce qui, sans qu’on l’ait voulu, présente un aspect bouffon. Cette cérémonie ne fut qu’une farce. Expr. Tourner à la farce, cesser d’être sérieux, d’être convenable. La discussion a tourné à la farce.
3.  Tour plus ou moins plaisant, destiné à faire rire, le plus souvent aux dépens de quelqu’un. Faire une bonne farce à un camarade. On m’a fait une farce de très mauvais goût. Une farce d’écolier, de potache. Spécialement. Objet fabriqué pour duper quelqu’un et se jouer de lui. Un magasin de farces et attrapes.
4.  Adjectivement. Vieilli et fam. Qui porte à rire par son aspect grotesque, inattendu, cocasse. Un geste farce. Est-ce farce, tout de même !
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