ce

II. CE

pronom démonstratif neutre invariable (Ce s’élide en c’ devant un mot commençant par a ou devant les formes de 3e personne du verbe être commençant par une voyelle.)
Étymologie : xe siècle, czo (ço), affaibli en ce par son emploi en position atone. Du latin populaire *ecce hoc, renforcement par ecce, « voici », de hoc, neutre singulier du latin hic, « ceci ».
↪ voir aussi : I. Ce, cette, ces (adj. dém.)

I.

I. Ce désigne ou reprend la chose ou la notion à laquelle on pense ou dont on parle.
1.  Ce sujet apparent du verbe être ou d’un semi-auxiliaire. Ce fut une grande joie. C’est agréable. Est-ce vrai ? Ce sont de braves enfants. Ce doit être un beau spectacle. Ç’a été la cause de bien des malheurs. Ce pourrait être l’occasion d’en parler. C’était pour plaisanter. C’est à mourir de rire.
2.  Loc. Ce disant, ce faisant, en disant, en faisant cela. Et ce disant, il partit. Pour ce faire, à cette fin. Il voulait surprendre l’ennemi et, pour ce faire, attaqua avant l’aube. Ce me semble, me semble-t-il. Sur ce, immédiatement après cela, sur ces entrefaites. Sur ce, il prit congé. Et ce, marque une insistance. Vous rejoindrez votre poste, et ce, dans les meilleurs délais.
3.  Ce antécédent d’un pronom relatif. Ce qui se passe ici est extraordinaire. Ce qu’il a dit, il le fera. Ce dont vous me parlez est intéressant. Faites ce que bon vous semble. Je m’étonne de ce que j’entends.

II.

II. Ce, suivi du verbe être, permet d’insister sur un des membres de la proposition.
1.  Reprend un mot ou un groupe de mots. La liberté, c’est une belle chose. L’homme que vous voyez là, c’est mon frère.
2.  Suivi du verbe être et d’un pronom relatif, attire l’attention sur le sujet ou un complément du verbe. C’est nous qui avons fait cela. C’est moi qui vais payer. Ce sont eux qui en profiteront. C’est la personne dont je me méfie le plus.
3.  Suivi de la conjonction que. Ce fut un magnifique orateur que Cicéron. C’est à Paris que je réside. C’est à quatre heures que je suis convoqué. Spécialement. Si…, c’est que, introduit une explication. S’il n’est pas venu, c’est qu’il est malade. Ce n’est pas que, suivi du subjonctif, introduit un énoncé qu’on rejette comme faux ou qui demande nuance. Ce n’est pas qu’il soit méchant, mais il est parfois malicieux. Ce n’est pas que quelques-uns ne se soient pas doutés de la supercherie.
4.  Dans la langue familière. Sert de sujet apparent quand le sujet réel est placé après le verbe ; dans cette construction, on emploiera il de préférence à ce. C’est indigne de répéter de tels propos. C’est agréable de voyager avec vous. C’est très étonnant qu’il ne soit pas encore là.

III.

III. Ce entre dans la composition de locutions.
1.  Introduisant une proposition subordonnée, conjonctive ou interrogative indirecte. Il s’attend à ce que je revienne. Je m’oppose à ce qu’il soit présent. Dites-moi ce qu’il en est. Nous voulons savoir ce qu’il a dit. Jusqu’à ce que, voir Jusque.
2.  Dans les locutions interrogatives. Est-ce que ? Est-ce qu’il vous a parlé de moi ?
Remarque
On évitera d’associer cette locution à l’adverbe, au pronom ou à l’adjectif interrogatif. On doit dire : Quand partirez-vous ? et non Quand est-ce que vous partirez ?, À qui dois-je m’adresser ? et non À qui est-ce que je dois m’adresser ?
3.  Loc. exclamative. Fam. Ce que. Comme. Ce que j’ai eu peur ! Ce qu’il est drôle !
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