trop

8e édition

TROP.

adv. de quantité.
■  Plus qu’il ne faut, avec excès. Trop vite. Trop avant. Trop loin. Trop tôt. Trop riche. Trop puissant. Trop fin. Trop bien. Cette viande est trop cuite. Il a trop travaillé. Il a bu trop de vin. Il en a trop, beaucoup trop, un peu trop. Il n’y a pas dans son discours un mot de trop. Il a trop de bon sens pour agir ainsi. Vous le traitez avec trop de rigueur. Cela n’est que trop vrai.
C’en est trop, C’est aller trop loin, c’est dépasser la mesure. Je ne puis plus souffrir ses insolences, c’en est trop.
Trop peu, Pas assez. Il n’en faut ni trop, ni trop peu.
De trop, en trop, En excès. Vous m’avez donné cent francs de trop. Il faut retrancher ce qui est en trop.
Fam., Vous n’êtes pas de trop se dit à une personne pour lui témoigner qu’elle peut rester, qu’on n’a rien à lui cacher de ce qu’on veut dire. On dit de même : Suis-je de trop ?
Fam., Par trop, Excessivement, d’une manière fatigante, importune, révoltante. Cet homme est aussi par trop ennuyeux, par trop complimenteur, par trop insolent.
Ne… pas trop, Guère. Je ne voudrais pas trop m’y fier. Il ne se porte pas trop bien.
Prov., Trop est trop, Rien de trop, Tout excès est condamnable.
Prov. et fig., Qui trop embrasse mal étreint, Qui entreprend trop de choses à la fois ne réussit à rien.
Trop se dit encore, le plus souvent dans des phrases de politesse, pour Beaucoup, fort. Je suis trop heureux de vous voir. Vous êtes trop aimable.
Trop s’emploie aussi comme nom masculin et désigne l’Excès. Il a été victime de son trop de confiance.
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