traite

7e édition

TRAITE.

s. f.
■  Étendue de chemin qu’un voyageur fait d’un lieu à un autre sans s’arrêter, sans se reposer. Aller tout d’une traite d’un lieu à un autre. Il fit dix lieues d’une traite, tout d’une traite. Si vous faites vos traites trop grandes, vous tuerez vos chevaux. Il y a une bonne traite, une longue traite d’ici là.
Traite, se dit aussi Du transport de certaines marchandises, telles que blés, vins, etc., d’une province à une autre, ou d’un État à un autre. Il s’est fait de grandes traites de blés, de grandes traites de vins. On a permis la traite des blés.
Il se dit particulîèrement, et plus ordinairement, Du trafic que font des bâtiments de commerce sur les côtes d’Afrique, en échangeant leurs marchandises contre des dents d’éléphants, de la gomme, de la poudre d’or, etc., ou même contre des esclaves. Ce bâtiment fait la traite ; il va en traite, il est en traite. La traite des nègres, ou absolument, La traite est abolie.
Traite, se dit également Du commerce des banquiers. Ce qui caractérise une lettre de change, c’est la traite de place en place.
Il se dit, quelquefois, Des lettres de change mêmes. Donnez-moi une traite sur Hambourg. Il a plusieurs traites sur Bordeaux. Faire accepter des traites.
Traite, s’est dit aussi de Certains droits qu’on levait sur les marchandises qui sortaient du royaume, ou qui y entraient, ou même qui passaient d’une province dans une autre. Les traites foraines. Les traites domaniales. On payait la traite des marchandises en Bretagne, en Dauphiné. Un commis à la recette des traites.
Traite, en termes de Monnaie, se disait autrefois de Tout ce qui fait la diminution de la valeur intrinsèque des espèces monnayées. La traite comprenait le seigneuriage, le brassage, et les remèdes de poids et de loi. Ce terme est hors d’usage maintenant en France, où l’on ne retient que les frais de fabrication et les tolérances supérieures aux termes moyens.
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