nommer

7e édition

NOMMER.

v. a.
■  Donner, imposer un nom. Nommer un enfant au baptême. Son parrain l’a nommé François, Jacques. Il fut le premier qui découvrit cette île, qui rapporta en France cette plante, et il la nomma de son nom. Ce fort fut nommé le Fort-Louis, du nom du roi.
p. 275Il se dit aussi en parlant De certaines épithètes, de certaines qualifications qu’on joint quelquefois aux noms propres, soit des personnes, soit des villes. Charles V a été nommé le Sage. Louis XII a été nommé le Père du peuple. François 1er a été nommé le Père des lettres. Gênes a été nommée la Superbe, à cause de la beauté de ses édifices.
Nommer, signifie aussi, Dire le nom d’une personne, d’une chose ; dire comment une personne, une chose s’appelle. Si vous voulez, je vous nommerai mon auteur. Je vous nommerai plusieurs personnes. Je vous les ai nommées par nom et par surnom. Il y a des choses qu’on ne saurait nommer par leur nom. Je ne me souviens pas d’avoir entendu nommer cette plante ; comment la nommez-vous ? Comment nommez-vous cet homme ? On le nomme Pierre, Jean, Jacques, etc.
Nommer ses complices, Les déclarer, les faire connaître.
Nommer quelqu’un son protecteur, son libérateur, son bienfaiteur, L’appeler son protecteur, son libérateur, son bienfaiteur.
Nommer quelqu’un à un emploi, à une charge, à une dignité, Choisir, constituer quelqu’un pour posséder un emploi, une charge, l’élever à une dignité. Le roi l’a nommé à l’ambassade de Rome. Le roi l’a nommé à cette place, sur la présentation du ministre de l’intérieur. On dit dans le même sens : Le roi l’a nommé ministre des affaires étrangères, ambassadeur en Angleterre. Il fut nommé maire de sa commune. Il a été nommé pape, cardinal, évêque. On l’a nommé préfet, sous-préfet. On a nommé des députés, des experts, des arbitres. On vient de nommer un président. Les magistrats de cette république étaient nommés tous les ans par le peuple. À Rome, on nomma des décemvirs pour composer les lois, et des questeurs pour faire juger les crimes publics. Il nomma son successeur à l’empire. Etc.
Nommer quelqu’un son héritier, L’instituer son héritier.
Nommer d’office, se dit Du juge qui, d’après la loi, choisit et nomme des experts, des arbitres, des défenseurs, etc. L’une des parties n’ayant pas nommé d’expert, le tribunal en a nommé pour elle un d’office. Cet avocat a été nommé d’office pour défendre l’accusé.
Nommer, s’emploie quelquefois avec le pronom personnel, et signifie alors, Déclarer son nom. Vous êtes obligé de vous nommer.
Il s’emploie aussi avec le pronom personnel dans une signification passive. Comment se nomme-t-il ? Comment est-il nommé ? quel est son nom ? Comment vous nommez-vous ? Il se nomme Pierre, Jacques, Paul. Comment se nomme cette place, cette rue ?
Nommé, ée. part. passé.
Fam., Être bien nommé, mal nommé, se dit D’une personne dont le nom propre est un nom significatif qui lui convient ou qui ne lui convient pas.
Évêque nommé, Évêque qui a été nommé par le souverain, mais qui n’a pas encore reçu ses bulles du pape.
Nommé, s’emploie aussi substantivement. Un nommé Pierre. Le nommé Jacques. Les nommés tels et tels. À qui est cette maison ? C’est à un nommé Dubois. Cette manière de parler emporte l’idée d’infériorité dans celui qu’on désigne.
À point nommé. loc. adv. Précisément, au temps qu’il faut, fort à propos. Il arriva à point nommé, comme le combat allait commencer. Vous venez à point nommé, pour juger notre différend.
À jour nommé. loc. adv. Au jour qui avait été marqué, dont on était convenu. Il se trouva au rendez-vous à jour nommé.
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