découdre

7e édition

DÉCOUDRE.

v. a. Conjugaison : (Il se conjugue comme Coudre.)
■  Défaire une couture, ce qui est cousu. Découdre la doublure d’un habit. Découdre un habit. Découdre de la dentelle. Découdre une botte. Découdre un soulier.
Il signifie au figuré, Faire une blessure en long, comme le sanglier lorsqu’il déchire le ventre d’un chien. Le sanglier, d’un coup de défense, a décousu le ventre à un de nos chiens. Ce sens vieillit.
Il se dit aussi, avec le pronom personnel, Des choses dont la couture vient à se défaire. Cela commence à se découdre. Une doublure qui s’est décousue.
Fig. et fam., Les affaires se décousent, commencent à se découdre, Les affaires commencent à aller mal. Leur amitié commence à se découdre, Leur amitié commence à se refroidir. Ces manières de parler vieillissent.
Découdre, est aussi neutre ; et, dans cette acception, il n’est d’usage qu’avec la particule en, et en parlant, figurément et proverbialement, Des personnes qui se déterminent et se disposent soit à quelque combat, à quelque contestation, soit à des jeux, à des exercices qui sont une manière de combat. L’ennemi s’avance, nous aurons à en découdre. Ils en veulent découdre. Il est résolu de lui faire tirer l’épée, il veut en découdre. Apportez-nous des cartes, un trictrac, je vois bien que monsieur en veut découdre. Eh bien ! il ne veut point d’accommodement, il veut plaider ? il en faut découdre. Allons, voulez-vous que nous échangions quelques coups de fleuret ? voulez-vous que nous en décousions ? Il est familier.
Décousu, ue. part. passé.
Il se dit, adjectivement et figurément, De propos sans suite, d’un style qui n’a point de liaison, etc. Style décousu. Conversation décousue. Des idées décousues. Il ne m’a tenu que des propos décousus.
Il s’emploie quelquefois comme substantif, dans un sens analogue. Le décousu du style. Je remarquais du décousu dans ses propos, et je voyais bien qu’il avait l’esprit préoccupé.
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