voler

6e édition

[II.] VOLER.

v. a.
↪ voir aussi : [I.] Voler (v. n.)
■  Prendre furtivement ou par force la chose d’autrui, pour se l’approprier. Voler la bourse de quelqu’un. Voler de l’argent. Voler des hardes. Voler les deniers de l’État. On dit de même, Voler un nom, un titre, etc., S’attribuer un nom, un titre qui appartient à un autre, qu’on n’a pas droit de porter.
Voler quelqu’un, Lui prendre quelque chose qui lui appartient. Ce valet a volé son maître. J’ai été volé cette nuit.
Fig. et fam., Il ne l’a pas volé, se dit De quelqu’un à qui il est arrivé quelque chose de fâcheux ou d’heureux, et qui l’a bien mérité.
Voler, s’emploie quelquefois absolument. Voler sur les grands chemins. Voler avec effraction. On vole dans ce quartier, depuis quelques jours. C’est un homme qui volerait jusque sur l’autel.
Voler, se dit figurément De ceux qui s’approprient les pensées et les expressions des autres, et qui s’en servent sans indiquer la source où ils ont puisé. Il a volé cela de tel livre, dans tel livre. Non-seulement il a volé les pensées de cet auteur, il a même volé jusqu’à ses expressions. Voler des phrases, des pensées à un auteur.
Volé, ée. participe.
Prov., Bien volé ne profite pas, ne profite jamais, On le dissipe, ou bien il est repris.
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